Rémy Di Grégorio : « Comme un grand »

Crédit photo William Cannarella

Crédit photo William Cannarella

Rémy Di Grégorio (Delko Marseille-Provence KTM) s'est imposé ce samedi sur la 2e étape du Tour La Provence (voir classements). Au sommet de l'Espigoulier, le Marseillais a résisté sur le fil au retour du groupe des favoris, en premier lieu Lilian Calmejane (Direct Energie) et Tony Gallopin (AG2R La Mondiale), respectivement 2e et 3e. Ivre de joie devant son public, le Provençal a longuement profité du podium pour savourer sa victoire en compagnie de ses amis et de sa famille. Le coureur de 32 ans n'a pas oublié de faire le spectacle sur le vélo et sur la scène. "On est à la maison, les gars !" lâche-t-il, dans l'euphorie, au micro de Daniel Mangeas, alors que son manager Frédéric Rostaing avait pleuré à chaudes larmes quelques minutes plus tôt. 

DirectVelo : On te sent très ému après ce succès, sur des routes que tu connais par coeur ! 
Rémy Di Grégorio : Aujourd'hui, je suis vraiment heureux ! Je sens que je suis poussé par la région, je suis poussé par le public. Je sens que les gens attendent beaucoup de moi. Je ne vais pas le cacher, ça me mettait un peu la pression. Du coup, j'avais envie de bien faire, de rendre heureux, de faire plaisir. C'est une pression énorme, quand je vois le monde qui est derrière moi... Et pouvoir rendre ce qu'on me donne de cette façon... Ça me remplit de joie. On vit tellement de moment durs sur le vélo, qu'aujourd'hui (samedi), j'ai envie d'apprécier cette victoire.

Tu connaissais cette montée de l'Espigoulier dans les moindres détails...
Dans "l'Espi", j'ai passé des heures à travailler. Des montées à répétition, dans l'ombre. C'est ici que je travaille. Et aujourd'hui, cette montagne me fait briller. Il y avait de sacrés clients et l'équipe a fait un boulot fantastique. On a couru comme des grands, et derrière, je conclus avec la gagne. Comme un grand, moi aussi (sourires). C'est beau pour tous ceux qui m'encouragent et qui ont cru en moi.

« JE L'AI FAIT TELLEMENT DE FOIS »

On sent que tu réalises déjà ce que tu viens de faire...
Je réalise petit à petit parce que je sais ce que cela représente. Je l'ai fait tellement de fois à l'entraînement. Montée, descente, au chronomètre... Ce sont des heures de travail ici. Le vélo, c'est tellement dur, tellement de sacrifices... Aujourd'hui, tout le monde était avec moi et c'est formidable.

Étais-tu plus tendu que d'habitude ce midi, avant le départ ?
Ce matin, j'étais calme. La concurrence, je la connais. Je sais qu'il y a beaucoup de clients. Je voulais arriver en me disant "j'ai fait le maximum". Après, ça se conclut par une victoire... J'ai bien couru, l'équipe aussi. J'étais motivé, j'étais poussé. Je suis content d'avoir transformé ça en victoire. Je ne me suis pas dispersé, comme il y a deux ans, à jouer le classement de la montagne. Je me suis concentré uniquement sur l'étape, et le résultat est là. On se souvient beaucoup de ma victoire d'étape sur Paris-Nice, mais cette victoire-là est très belle !

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