Et de deux pour Manon Souyris ! Après 2015, la néo-sociétaire de la formation BioFrais-VC Saint-Julien-en-Genevois s'est adjugée, ce dimanche, son deuxième Grand Prix de Chambéry (voir le classement).  ''Cette course correspond bien à mes qualités de puncheuse-grimpeuse. Si j'arrive assez fraîche en bas de la dernière montée, en général, ça se passe bien. Le reste du circuit n'est pas taillé pour moi mais je m'en suis sortie. Je suis restée vigilante afin d'éviter les pièges. Il y avait toujours du monde pour me replacer, j'étais à l'abri'', déclare-t-elle auprès de DirectVelo.

Manon Souyris et ses coéquipières ont manœuvré comme elles l'entendaient sur le tracé de Chambéry. Suite à une première échappée de Morgane Coston, qui lui a préparé le terrain, la 8e de la Classique des Pyrénées Dames a décidé de passer à l'offensive, à trois tours de l'arrivée. ''Quand le peloton est rentré, tout le monde a attaqué. J'ai accéléré au sommet de la montée'', explique celle qui a emmené dans son sillage huit de ses concurrentes. Pour venir à bout de la résistance de ses rivales, la Tarnaise a donc attendu l'ultime ascension. ''Je savais que j'avais mes chances si on arrivait groupée. C'était bon pour moi que ça n'attaque pas dans tous les sens. Dans la dernière montée, c'est parti vite dès le pied. Il fallait rester bien placée jusqu'au dernier virage. J'ai produit mon effort à ce moment. Il fallait ensuite tenir jusqu'en haut'', explique-t-elle.

« RETROUVER L'ÉQUIPE DE FRANCE »

Manon Souyris a apprécié les efforts réalisés par son équipe. Tout au long de la course, elle a été placée dans les meilleures dispositions afin de réaliser le doublé sur l'épreuve, après 2015. ''Les filles ont vraiment fait un super travail. Je me devais de gagner après ça'', glisse-t-elle. Nouvelle au sein de la DN BioFrais-VC Saint-Julien-en-Genevois, la cycliste de 24 ans s'est parfaitement fondue au sein du collectif. Elle ne regrette pas son choix. ''Des stages ont été organisés cet hiver. Il y a une bonne cohésion, la mayonnaise a bien pris. On a déjà des automatismes. Ça se passait bien dans mon ancienne équipe mais j'avais besoin de changement et de modifier mes habitudes pour voir autre chose'', reprend celle qui se réjouit de pouvoir évoluer à l'étranger, sur certaines épreuves, grâce à sa nouvelle structure.

Si le Grand Prix de Chambéry ne figurait pas au calendrier de la Coupe de France Dames cette année, l'Albigeoise a tout de même rencontré une adversité  très relevée. ''La seule différence était le nombre d'engagées. C'était également plus ouvert qu'avant car il n'y avait pas la pression de devoir marquer des points''. Après avoir réalisé le plein de confiance, elle peut désormais se tourner avec sérénité vers la suite de sa saison. ''J'ai fini mes études et je travaille à mi-temps. Je peux d'avantage m'entraîner que les autres années. Je ne sais pas quel sera mon niveau. Je vais essayer de progresser le plus possible'', confie-t-elle. Quels seront ses objectifs en 2018 ? ''D'une part, j'espère bien figurer au niveau national pour faire briller mes nouvelles couleurs. D'une autre part, j'espère retrouver l’Équipe de France pour des manches du WorldTour qui me correspondent comme la Flèche Wallonne'', conclut-elle.