Pierre Bonnet : « J'en faisais trop l'hiver »
Une de plus. Et avec la manière. Sans surprise, le Team Pro Immo Nicolas Roux a dominé ce dimanche le Trophée Roger-Walkowiak, une épreuve Toutes Catégories disputée autour de Cusset (Allier). Les Auvergnats sont sortis, un par un, à cinq, à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée. Pierre Bonnet en a profité pour s'offrir un premier succès en 2018.
« TOUTES LES COURSES AUVERGNATES SONT IMPORTANTES »
"Pour la première fois, le club a remporté en Auvergne le Circuit des 4 Cantons puis la Durtorccha. Avec la victoire au Bédat, nous sommes invaincus en Auvergne. Toutes les courses dans la région sont importantes pour le club. On se doit de faire le maximum pour gagner", assure le lauréat de la course organisée par l'AC Cusset.
Si ses coéquipiers Clément Carisey, Mickaël Guichard ou encore Karl-Patrick Lauk ont attiré la lumière en ce début de saison, Pierre Bonnet fait lui aussi partie des hommes en forme du côté du club de DN1. "Je suis assez satisfait pour le moment, dit le coureur classé 3e du Circuit du Bédat, du Tour du Pays Dunois et du Tour du Pays Saint-Pourçinois. J'ai souvent eu du mal en début d'année. Je me prenais trop la tête. J'en faisais trop l'hiver. J'ai commencé l'année plus détendu. J'ai coupé un mois et demi pendant l'intersaison, en raison de mon mariage et aussi car j'en avais besoin. J'ai fini la saison 2017 complètement rincé".
Cet hiver, son équipe a réalisé un gros recrutement. Sur certaines épreuves, les places sont désormais chères au sein du Team Pro Immo Nicolas Roux. Ces renforts ont sans doute poussé Pierre Bonnet à être présent dès le début de saison. "C'est ma quatrième année ici. Je suis devenu l'un des cadres alors inconsciemment, tu ne t'inquiètes plus. Tu gères ton planning comme tu veux. Quand j'ai vu les Carisey, Guichard ou Alaphilippe arriver, ça a sûrement joué. Si tu le prends du bon côté, ça te tire vers les haut", reconnaît-il.
CONSCIENT DE SON IRRÉGULARITÉ
Un bon début de saison mais pas le meilleur selon l'Auvergnat de 28 ans. "En 2014, fin mai, j'étais 7e du Challenge DirectVélo, indique le coureur classé cette année-là 2e de Troyes-Dijon et 3e d'Annemasse-Bellegarde. En tout cas, je suis content de mes sensations. Cette année, j'ai réussi à être constant tous les week-ends".
Le Cantalien déclare avoir "conscience de son irrégularité". Il l'explique notamment par son nombre important de jours de course. "Je ne roule pas forcément beaucoup la semaine. On peut le voir avec Strava, où tout le monde s'espionne. Des coureurs qui ne font que du vélo, je suis sans doute celui qui roule le moins. Je sais que j'ai besoin de récupérer. C'est hyper important d'arriver frais au départ des courses".
Cette semaine, il s'accorde une coupure avant de relâcher encore la pression fin mai. Entre ces deux pauses, il va enchaîner les courses : les Boucles du Pays de Tronçais, le GP d'Aix-sur-Vienne, le Circuit Boussaquin, Paris-Mantes (1.2), l'Atria Charade ou encore le Rhône-Alpes Isère Tour (2.2).