João Almeida a surpris son directeur sportif
L'équipe Hagens Berman-Axeon continue sa moisson de victoires sur le sol belge. Après deux étapes et le général du Triptyque des Monts et Châteaux, la formation d'Axel Merckx a donc ajouté Liège-Bastogne-Liège Espoirs à son tableau de chasse, samedi, avec João Almeida, premier vainqueur portugais de la Doyenne des moins de 23 ans. "Sur base de ce qu'il avait montré les semaines précédentes, c'est une surprise de voir Joäo à ce niveau", soutient le directeur sportif Koos Moerenhout. L'occasion pour DirectVelo de faire le point avec le Néerlandais sur cette campagne de classiques.
DirectVelo : Quelle était la stratégie de base ?
Koos Moerenhout : Zeke Mostov, Joäo Almeida et Jonathan Brown étaient les coureurs désignés pour aller dans une grosse échappée. Jasper Philipsen devait anticiper le final. William Barta et Ivo Oliveira étaient les hommes attendus dans le final. Au final, les consignes ont été respectées. Nous avons placé Jonathan et Joäo dans la bonne échappée. Ce n'était plus à nous de rouler derrière. Jasper Philipsen était présent dans un groupe de contre-attaque dans la côte des Forges. Malheureusement, il a un peu payé ses efforts dans le final, mais je suis sûr qu'il est capable de briller sur ce type de course à l'avenir. En revanche, William Barta n'était pas dans un bon jour. Les écarts étaient resserrés sur la fin. Joäo Almeida a été au bout. Sur la base de ce qu'il avait montré les semaines précédentes, c'est une surprise de le voir à ce niveau. Il a bien géré sa course. Il n'a pas paniqué quand Alexys Brunel est sorti.
Vous totalisez six victoires UCI depuis le début de saison. Vous êtes une formation Continental Pro. Allez-vous conserver cette alternance de courses Espoirs et professionnelles ?
Absolument. Notre système fonctionne bien. Disputer des courses pros est important pour leur formation. Dans les épreuves de moins de 23 ans, ils peuvent jouer la gagne. Cependant, ils n'ont aucune pression. Ils doivent aussi se battre pour la victoire. Ce n'est pas comme si on se baladait, le niveau n'est pas plus bas que les autres années. Notre projet reste ancré dans la formation de jeunes coureurs vers le WorldTour. Chaque année, nous en perdons quatre-cinq et nous devons reconstruire une équipe compétitive. Cette saison, comme la précédente, notre printemps a été bon. Les recrues ont montré leur niveau et progressent de course en course.
Quel sera la suite de votre programme ?
Nous sommes en pleine préparation pour la course de l'année, le Tour de Californie. Cette épreuve est la raison principale pour laquelle nous avons demandé le statut de Conti Pro. Il y sera très important de se montrer. Ensuite, nous enchainerons avec Paris-Roubaix Espoirs et le Baby Giro. En fin de saison, nous aurons la tournée américaine avec le Tour de l'Utah et du Colorado. Nous pensions également ajouter des courses 1.1 en septembre en Belgique et en France, mais notre programme restera majoritairement basé sur des rendez-vous Espoirs.