Théo Delacroix veut faire le show
À 19 ans, Théo Delacroix connaît déjà ses classiques sur le bout des doigts. Pour sa première participation à l'épreuve, le pensionnaire du CC Etupes s'est montré à son aise sur les exigeantes routes de Liège-Bastogne-Liège, samedi. Si ses jambes ont souffert à partir de l'ascension de la côte de la Redoute, le Franc-Comtois n'en garde pas moins un excellent souvenir. ''Liège-Bastogne-Liège est l'une des plus belles courses de notre calendrier. On emprunte le même parcours que les pros, quelques jours avant eux. C'est magique. On grimpe des côtes mythiques que tout cycliste connaît'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.
« JOUER LA GAGNE SUR LES COURSES DE CE NIVEAU »
Une nouvelle fois depuis le début de la saison, Théo Delacroix a pris les devants. Échappé en compagnie de son coéquipier Alexys Brunel, tout s'est parfaitement goupillé pour le 2e de la Classique des Alpes 2017. ''J'étais plutôt offensif sur les courses depuis deux semaines. Je savais que la forme était là. Je voulais essayer de profiter de cette course et de jouer les premiers rôles'', explique celui qui s'est retrouvé en position de force après l'attaque d'Alexys Brunel. Derrière le Champion de France Espoirs du contre-la-montre, le Jurassien n'avait plus qu'à contrôler ses adversaires. ''Dans le final, j'ai essayé de gérer. Dans la bosse en pavées (la Rue Haute ndlr), Joao Almeida s'est échappé. Je savais qu'Alexys allait terminer sur le podium donc je n'ai pas roulé''.
Sur le vélodrome d'Ans, au sein du groupe de contre, Théo Delacroix a disputé le sprint pour la quatrième place. Malgré sa pointe de vitesse, le néo-Erbaton a manqué le Top 10 de peu. ''Je me suis fait enfermer, j'ai fait une erreur de jeunesse. Je n'étais jamais arrivé sur un vélodrome et après 180 kilomètres, ce n'est plus le même sprint. C'est mon seul regret même si ce n'est pas très grave''. Onzième pour sa première tentative sur « Liège », le grimpeur d'Arbois espère avoir pris rendez-vous pour l'avenir. ''Les jambes sont là et les résultats suivent. Je suis très satisfait comme je ne suis qu'Espoir 1, surtout que l'on courait contre des coureurs de Continental pour certains. J'aimerais pouvoir espérer mieux les prochaines années et jouer la gagne sur les courses de ce niveau'', glisse-t-il.
« LA COURSE QUE JE REGARDAIS TOUJOURS »
Théo Delacroix entend continuer à surfer sur la vague. Le week-end prochain, tout au long du Tour du Jura (2.2), l'ancien pensionnaire de Jura Cyclisme Pays du Revermont ne sera pas dépaysé puisqu'il évoluera sur ses routes d'entraînement. Sur ses terres, les ascensions empruntées par le peloton ne comporteront aucun secret pour lui. ''Je connais ces montées par cœur, je les fais tout le temps. C'est un atout. L’enchaînement de difficultés dans le final va faire la sélection. Il faudra partir sans appréhension, les jambes sont bonnes'', reconnaît le 10e du Prix de Pelousey qui pourra compter sur les encouragements de ses proches. ''Toute ma famille sera là. Je vais être le régional de l'étape'', sourit-il.
Pour Théo Delacroix, participer au Tour du Jura est un symbole fort. ''C'est la course que je regardais tout le temps. En plus, c'est mon club formateur qui l'organise. C'est une grande source de motivation pour moi''. Quelles seront ses ambitions pour sa première épreuve en Classe 2 ? ''Prendre du plaisir et m'amuser. Je vais essayer de courir la tête légère. Depuis quatre ou cinq courses, je suis devant. C'est comme ça que l'on apprend. Il faudra essayer de faire le show. Pourquoi pas prendre l'échappée et jouer des classements annexes".