Charlotte Bravard : « Il ne faut rien lâcher »
Amstel Gold Race, Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège... Charlotte Bravard a ciblé les Ardennaises. "Je m'étais bien préparée pour ces rendez-vous. Hélas, pour le moment, je n'ai pas les sensations espérées", a-t-elle confié, à DirectVelo, ce vendredi midi à l'issue de la reconnaissance de Liège-Bastogne-Liège. Elle révèle cependant se sentir "de mieux en mieux". Elle aimerait bien sûr avoir "les jambes souhaitées" ce dimanche pour clore ce triptyque. "J'espère que ma préparation va payer", assure-t-elle.
Avec quelles ambitions ? "Aider le plus longtemps possible Shara (Gillow). J'aurais bien voulu l'accompagner davantage sur les deux premières Ardennaises", regrette-elle. Ce dimanche, la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope jouera une nouvelle fois la carte de l'Australienne, 6e mercredi au sommet du Mur de Huy (lire ici).
« PETIT PALIER PAR PETIT PALIER »
Charlotte Bravard, maillot bleu-blanc-rouge oblige, a davantage la confiance de son équipe. "C'est sûr que le regard de tout le monde est différent. Et l'équipe sait que je suis capable de gagner des courses. Par exemple, on me fera plus confiance si je dis un jour que je me sens en mesure de gagner. J'aurai davantage ma carte", dit-elle en reconnaissant qu'elle a surtout des chances de lever les bras sur des épreuves hors-WorldTour.
La Championne de France estime qu'il y a aujourd'hui une "grosse marge" entre elle et une fille comme Shara Gillow. "J'essaie de progresser, confie-t-elle. Chaque année, je sens que je m'améliore. Mais je passe petit palier par petit palier alors c'est un peu frustrant. Il ne faut rien lâcher et ça finit toujours par payer". Le maillot tricolore lui a permis d'obtenir un nouveau statut et surtout de gagner en sérénité. "Par exemple, mon salaire a augmenté après ce titre. C'est sûr que j'ai l'esprit plus libre", promet l'athlète de 26 ans.
LES CONSEILS DE LAUREN KITCHEN
A la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, elle profite aussi de la présence de coéquipières étrangères pour progresser. Elle cite notamment Lauren Kitchen, l'Australienne de 27 ans arrivée cet hiver. "Lauren, c'est la meilleure capitaine de route que j'ai connue depuis que je fais du vélo, assure-t-elle. C'est vraiment enrichissant d'avoir des filles venues de l'étranger. C'est une autre mentalité. Je trouve ça intéressant".
Dans deux mois, Charlotte Bravard sera contrainte de remettre son titre en jeu. Elle tâchera de préparer au mieux le Championnat de France mais elle pense avant à l'intérêt du groupe. "Le but est de garder le maillot dans l'équipe. Ça, c'est vraiment important", insiste-t-elle.