Adria Moreno a été sage, ce samedi, pendant une bonne partie de la première étape du Tour du Jura (2.2). Avec 49 kilomètres parcourus dans la première heure de course, l'Espagnol a compris qu'aucune échappée ne prendrait le large avant la seconde partie de course. "Puis la course s'est durcie avec les ascensions. A un moment donné, il y a eu un temps mort. J'ai senti que pas mal de monde avait besoin de souffler, et j'y suis allé", rapporte-t-il à DirectVelo. Le sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence s'est ainsi retrouvé dans une échappée de quatorze coureurs, partie au kilomètre 90.

« JE N'AI AUCUNE DOULEUR »

Entre les fuyards, l'entente est bonne. Adria Moreno s'applique à passer en tête des différents GPM. Dans les deux premiers, il a eu besoin de sprinter. "Ensuite, mes compagnons de fugue m'ont dit qu'ils étaient d'accord pour me laisser les points, alors j'ai travaillé pour faire le tempo dans les ascensions jusqu'à passer aux sommets en tête, encore. Ils m'ont respecté et je les remercie pour ça", apprécie-t-il.

Au fil des ascensions, l'échappée s'amincit. Ils ne sont plus que six en tête au moment où Adria Moreno se retrouve à terre, en compagnie de Pierre Almeida (Team Pro Immo Nicolas Roux). "Je n'ai aucune douleur", fait savoir le coureur immédiatement reparti. Il reste alors 35 kilomètres. Plus les coureurs se rapprochent de l'arrivée, moins l'entente est bonne. Ce qui permet à six coureurs de rentrer, dont son coéquipier Robin Meyer. Les dix hommes se jouent ainsi la victoire à Salins-les-Bains. "C'était trop compliqué pour le sprint, d'autant que je commençais à avoir les jambes dures", reconnaît-il.

« ME BATTRE POUR LE MAILLOT DES GRIMPEURS ET LE GENERAL »

Au moment d'établir le bilan de sa journée, Adria Moreno a le sourire. "Je suis placé au général et j'ai ce maillot de la montagne alors je suis heureux. Maintenant, je vais me battre pour garder le maillot tout en continuant de jouer le général", dit le coureur âgé de 26 ans, qui dispute sa deuxième épreuve UCI de la saison après le Circuit des Ardennes. Forcément, un rendez-vous important pour son club et lui-même. "Le niveau est élevé ici. C'est toujours bien de marcher ici, peut-être même plus qu'ailleurs", termine-t-il.