Montbéliard : « La descente peut faire peur »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Comme l'an passé, le Grand Prix Pays de Montbéliard accueille la Coupe de France DN1. Mais le parcours proposé ce jeudi est totalement différent de celui de l'édition 2017, où Cyrille Patoux (VC Pays de Loudéac) avait réglé au sprint un peloton de 48 coureurs. La montée et la descente du Fort du Mont-Bart devraient être les endroits-clés du parcours qui couronnera sans aucun doute un homme fort. Pour DirectVelo, Jérôme Gannat, le directeur sportif du club organisateur, le CC Etupes, détaille le circuit de 15,9 kilomètres.

UN PARCOURS INÉDIT

« Il y a plusieurs raisons au changement de parcours. L'an dernier, on était resté sur la zone d'Etupes, qui était à peine moins vallonnée. On avait eu une arrivée au sprint avec 50 ou 60 mecs, donc c'est vrai qu'on voulait une course un peu plus dure. La deuxième raison, c'est qu'on voulait se rapprocher de la ville de Montbéliard et particulièrement du faubourg de Besançon où habitait notre vice-président Denys Schwechlen. Il était le co-fondateur du club, avec Robert Orioli, en 1974. Il est décédé l'an dernier, le jour-même du Grand Prix Pays de Montbéliard Agglomération, qui servait déjà de manche de la Coupe de France. La ligne d'arrivée sera tracée en face de chez lui. »

LA MONTÉE DU FORT DU MONT-BART

« Pour tracer un parcours difficile sur Montbéliard, on n'avait pas beaucoup de possibilités. Il y avait cette fameuse montée vers le fort du Mont-Bart, qui sera à gravir dix fois. Par le passé, il y avait une course qui arrivait au sommet. La différence, c'est que là, on a la descente à effectuer ensuite. C'est vrai que c'est un peu spécifique aussi. Il s'agit d'une route forestière. Il était compliqué de la refaire. Le revêtement est un peu spécial, il y a beaucoup de trous, mais je ne pense pas qu'il y aura énormément de crevaisons non plus.
La bosse fait 2,3 km à 7/8 %. Je pense que les meilleurs vont la passer sur le grand plateau. Ce sera plus le placement qui sera important au pied de la montée, parce qu'après il n'y aura pratiquement plus aucune possibilité de remonter. Le bord des routes est mal dégagé, il y a beaucoup de feuilles. Le placement dans la traversée de Bavans sera très délicat. Le placement sera plus important que la montée. »

UNE DESCENTE TECHNIQUE ET RAPIDE

« La descente peut faire peur parce qu'elle est un petit peu technique au début. Après, elle est rectiligne sur une petite route que les coureurs descendront à 90 km/h. Moi aussi j'ai dit que ça serait peut-être un petit peu dangereux, mais quand on regarde le Tour de Lombardie, il s'agit aussi de routes qui font 2,5 mètres, avec des descentes et des virages. Ça fait partie aussi du bagage technique que les coureurs doivent acquérir. Si le temps est pluvieux, je pense que la descente va faire plus de différences que la montée. »

UNE COURSE DE CHAMPIONNAT

« L'objectif de la course, c'est de ne pas avoir un gros peloton à l'arrivée. Je pense qu'avec un circuit comme celui-ci, on va retrouver les courses de Championnat. Je vois bien un déroulement classique avec une échappée au départ, puis ça va bouger à partir de la mi-course. Dans les trois ou quatre derniers tours, ça va rouler fort dans la bosse. C'est là que se fera la sélection.
De notre côté, on ne s'est pas mis une pression particulière, parce que ça ne nous réussit pas (rires). On n'a pas voulu en faire plus que ça. »

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