Grand écart. Sur la Route d'Occitanie, une partie des coureurs était là pour préparer le Tour de France. De son côté, Stéphane Cognet a pris des congés pour participer à l'épreuve par étapes de Classe 1. Lundi matin, à 7h, le militaire attaquait sa journée de travail près de Chambéry (Savoie).

« J'AI DIT OUI IMMÉDIATEMENT »

Le coureur de 36 ans évolue depuis le printemps au sein de l'équipe Continental à licence mongole, Project Nice Côte d'Azur. Il est l'un des cinq français de l'effectif de la formation créée par Thomas Vaubourzeix et Jérôme Pulidori. "C'est une chance, reconnaît le coureur qui avait débuté la saison à l'UC Aubenas, en DN3. Quand on m'a fait cette proposition, j'ai dit oui immédiatement".

Surtout réputé jusque-là pour briller sur les cyclo-sportives montagneuses, le Cévenol découvre le haut-niveau. "Je n'avais jamais disputé une course de ce niveau-là. Dans trois semaines il y a le Tour de France et je verrai certains à la télévision. Il y a six mois, je n'aurais pas imaginé ça", apprécie-t-il.

Le grimpeur n'a pu aller au terme de l'épreuve, abandonnant le dernier jour dans le premier tiers de la course. "J'étais arrivé affaibli et malade, après avoir disputé le Tour de Petite Pologne (2.2). Ça roulait très vite. C'était très dur, de plus en plus chaque jour mais le plaisir fait qu'on s'accroche", confiait-il dimanche matin au départ de Mirepoix (Ariège).

« DU PUR-PLAISIR »

Stéphane Cognet dit s'être surpassé pour aller le plus loin possible. Il a notamment été marqué par l'étape de montagne. "Je me suis retrouvé dans un groupe avec trois Sky (Basso, Dibben et Lawless, NDLR). Ils avaient une voiture d'assistance alors qu'on était loin, sourit-il. C'était impressionnant. Tout est millimétré. On montait les bosses à faible intensité et ça roulait vite dans les vallées".

Le 7e du Tour d'Albanie (2.2) semble rêver éveillé. Au matin de la dernière étape, alors lanterne rouge, il a eu droit à une photo avec Alejandro Valverde, le futur vainqueur de la Route d'Occitanie. "C'est tout simplement incroyable", se marre l'ancien coureur du Chambéry CC et du Team Chris Net.

Dans moins de quinze jours, il se retrouvera au départ du Championnat de France Elite, au milieu des grands noms du cyclisme hexagonal. "C'est dur de faire les deux, du vélo et travailler. Je me retrouve dans un peloton avec des coureurs qui ne font que ça mais c'est du pur-plaisir", promet-il.