Patrick Schelling a joué la « sécurité »

Crédit photo Francis Spruyt - www.directvelo.com

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Déjà vainqueur sur le contre-la-montre vendredi après-midi, Patrick Schelling s'est imposé ce samedi sur la 4e étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). "Je n'aurais pas pensé cela possible", lâche-t-il à DirectVelo. "Je suis vraiment content ! Je savais après l'étape d'hier que la forme était là. Aujourd'hui, j'ai juste essayé, j'ai tout donné sans arrière-pensée... Et la victoire est superbe !"

Parti au pied de la dernière montée, le coureur suisse a profité du marquage des leaders du classement général pour prendre du champ avec son compagnon d'échappée et compatriote, Kilian Frankiny (Swiss Cycling). "On a imprimé un gros tempo au pied de la montée, et on est sorti au bout de deux kilomètres, explique-t-il. Le peloton a un peu hésité, donc le trou a grandi assez rapidement. Avec un coéquipier devant, j'ai juste suivi l'attaque de Kilian, mais quand j'ai vu que l'écart augmentait, j'ai vite pris mes relais. J'avais de bonnes jambes dans la montée, mais je ne savais pas si ça allait rester comme ça jusqu'au bout. L'étape a été longue et difficile, et on ne sait jamais si les jambes vont tenir jusqu'au bout".

« ALLER CHERCHER L'ÉTAPE ET LE GÉNÉRAL »

En tête-à-tête avec Kilian Frankiny, qui court habituellement sous les couleurs de la BMC Racing Team, le vainqueur du jour n'a pas fait de complexe à l'approche de l'arrivée. "Je ne le connais pas très bien, mais un peu tout de même, admet le sociétaire du Team Vorarlberg-Santic. "Je le savais très costaud, mais je savais aussi que j'étais un peu plus explosif sur le final. Je suis parti aux 800 mètres, c'était une solution de "sécurité", car si je me faisais reprendre, je pouvais encore jouer ma carte au sprint".

Après deux victoires en l'espace de deux jours, la formation autrichienne pense également au classement général avec son coureur italien, Matteo Badilatti, actuellement 2e. "On verra si je peux faire la passe de trois demain, plaisante Schelling. On joue également le général avec Matteo. On a les moyens d'aller chercher l'étape et le général, l'équipe est en forme, donc on verra comment on manoeuvre sur l'étape de demain. À quinze jours du Tour d'Autriche, et à une semaine des Championnats de Suisse, c'est de bon augure. Peut-être aussi que cette course m'aidera à marquer les esprits pour aller plus haut, mais il me manque encore un petit quelque chose". 

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