Marc Hirschi : « Stressant et émouvant »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Quelques millimètres auront suffi à Marc Hirschi pour être sacré Champion d’Europe Espoirs sur route, ce dimanche, sur les routes de Zlin (voir classement). Le Suisse, parmi les Espoirs les plus réguliers depuis le début de saison, a profité d’un terrain favorable aux hommes forts pour créer la sélection dans le final, avant de régler ses derniers rivaux au sprint dans la ligne droite finale, sur le fil. Il partage son bonheur auprès de DirectVelo après l’arrivée.

DirectVelo : Tu as prouvé ces derniers mois que tu faisais partie des meilleurs coureurs de ta génération. Et te voilà Champion d’Europe !
Marc Hirschi : Depuis le début de l’année, j’étais assez régulièrement placé, parmi les meilleurs, dans les Top 5, ou par là… Mais je ne gagnais pas. Alors gagner ici, sur un Championnat d’Europe, c’est vraiment quelque chose de grand. En plus, c’est un maillot que je vais pouvoir porter et honorer sur toutes les courses du calendrier. C’est vraiment super.

Tu étais venu avec la victoire en tête ?
Oui, bien sûr. C’est une course importante de la saison. Je revenais d’un stage de préparation avec l’équipe Suisse et je savais que ça tournait bien. J’étais vraiment motivé pour cette épreuve et je ne me suis pas loupé.

Tu es parvenu à l’emporter alors que tu n’as pas été épargné par la malchance…
J’ai eu des ennuis mécaniques qui m’ont bien embêté… Je me suis retrouvé avec un problème de chaîne dans la descente. J’ai “sauté” et je me suis retrouvé le cul sur le cadre. J’ai vraiment eu peur. Après ça, je ne savais plus quoi faire. Ma voiture n’était pas là. C’était très stressant, mais ça a fini par s’arranger.

Tu as donc vite pu te re-concentrer sur l’objectif de la médaille d’or ?
Je pensais avoir pris une bonne option lorsque je me suis retrouvé seul en tête, mais c’est rentré, notamment avec l’Espagnol (Fernando Barcelo, NDLR), puis Victor (Lafay). J’ai joué un peu avec eux dans le final, en ne travaillant pas trop. J’ai essayé de sauter quelques relais, car j’avais déjà beaucoup donné. Je savais que j’avais une vraie chance au sprint, même si je me doutais également que Victor avait une belle pointe de vitesse. L’Espagnol a lancé de loin, aux 300 mètres, je crois… C’était une très bonne chose pour moi ! J’ai pris la roue et j’ai pu le déborder, et résister à Victor sur la fin. Gagner de cette façon-là, pour si peu, c’est vraiment émouvant.

« IL Y A ENCORE DU TRAVAIL »

On a vu trois courses folles, chez les filles ce samedi puis avec les Juniors masculins ce dimanche. La course semblait un peu plus “cadenassée” cet après-midi. Pourquoi ?
J’avais vu le scénario des autres courses, où il y en avait de partout. Mais je ne savais pas vraiment si ça allait être autant le chaos chez les Espoirs. Après coup, je peux confirmer que le parcours était vraiment dur. Mais oui, c’était moins actif que chez les filles ou les Espoirs : ça s’est vraiment animé en milieu d’étape, et je pense que c’est car personne n’était assez fort pour complètement contrôler le peloton, qui était assez homogène. L’ascension était dure, mais il y avait quand même des parties assez roulantes, donc ça allait. Les coureurs pouvaient s’accrocher.

Peux-tu gagner le Tour de l’Avenir ?
Je ne sais pas trop… Ca me semble difficile, quand même, car je ne suis pas un pur grimpeur. Je me considère plutôt comme un puncheur qui ne grimpe pas trop mal. Mais de là à gagner le Tour de l’Avenir, ça semble un peu optimiste. Je ne sais pas si je pourrai tenir les roues des meilleurs en montagne, sur plusieurs jours.

Mais tu as quand même montré de belles choses sur le Tour de Savoie-Mont Blanc, où les longues ascensions s’enchaînaient !
Oui, évidemment, mais il y a encore du travail. Je ne veux pas faire une fixation des longues ascensions, où du travail en montagne. Si je vois que les bosses, courtes, me conviennent mieux, alors je me concentrerai d’abord sur ce type de courses-là. Mais j’ai encore le temps de progresser. Je ne sais pas encore totalement quel type de coureur je vais devenir, c’est compliqué à dire.

En tant que puncheur, tu viseras donc le Mondial ?
(Sourires). Oui, voilà ! Ce sera le grand objectif de la seconde partie de saison. J’irai là-bas avec encore de grandes ambitions. Et je vais me préparer pour.
  

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