Au terme d'une longue disette, Valentin Retailleau a de nouveau trouvé de quoi se mettre sous la dent. Près de trois mois après son dernier succès, sur la quatrième étape des Trois Jours d'Axel, le sociétaire de l'UC Confolens a renoué avec la victoire sur la troisième étape de la Ronde des Vallées (2.1J). Grâce à cette performance, le Junior 2 a dissipé le doute qui commençait à le ronger. ''Ça m'ennuyait vraiment de ne pas avoir levé les bras depuis un long moment. Ça me pesait dans la tête. J'attendais la gagne avec impatience'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Pourtant, le week-end breton n'avait pas débuté sous les meilleurs auspices pour le lauréat du Tour de Gironde (2.1J). Suite à une entame d'épreuve délicate, il s'est vu relégué au second plan de la lutte pour le classement général. ''Le samedi, j'avais des sensations plutôt moyennes et j'ai couru à contretemps derrière l'échappée. J'ai terminé dans le peloton. Ensuite, j'ai réalisé un très mauvais contre-la-montre. Je n'étais pas dedans, je n'arrivais pas à rentrer dans mon effort. J'ai donc réalisé un temps très moyen'', déplore-t-il.

« PEUR D'AVOIR LA PANCARTE »

Après cette contre-performance, Valentin Retailleau s'est efforcé d'éviter de cogiter. Piqué au vif, il a décidé en tête de rectifier le tir l'après-midi. ''Je me suis reconcentré avant le départ et ça a souri'', explique celui qui a pris place dans la bonne échappée. ''Je suis parti à 30 kilomètres de l'arrivée avec un groupe de costauds. Victor Guernalec jouait le classement général donc il n'y a pas eu de marquage. On s'est bien entendu''. À l'entrée du circuit final, l'actuel 5e du Challenge MorphoLogics-DV a profité de la présence de son coéquipier, Tom Maingenaud, en contre-attaque pour se préserver. Une fois la jonction effectuée, il a tout misé sur un sprint. Un choix payant. ''J'étais confiant car l'arrivée était en bosse. Après cent kilomètres de course, tout le monde était fatigué mais j'avais de bonnes sensations et de la force''.

Valentin Retailleau s'est adjugé un nouveau bouquet dans une épreuve internationale. Son quatrième sur une course UCI depuis le début de la saison. De quoi aborder le Championnat de France Juniors avec sérénité ? ''La confiance revient. Ça me rassure mais un Championnat de France, c'est à chaque fois compliqué à gérer. Il y a toujours une part qui reste aléatoire. C'est difficile de se fixer des objectifs puisque l'on y va tous pour gagner''. Sur un ''beau parcours'' qu'il a reconnu avec la BTwin-AG2R La Mondiale U19, le vainqueur du Tour du Canton de Montguyon sait qu'il sera marqué de près par ses adversaires. ''J'ai un petit peu peur d'avoir la pancarte. Si l'on est marqué, c'est plus compliqué. C'est toujours comme ça sur un Championnat et c'est ce qui provoque la part d'aléas''.