Chrono par équipes : Un retour apprécié et préparé

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Depuis 1992, il n'y avait plus de contre-la-montre par équipes au Tour de l'Avenir. Le retour de la spécialité au programme du "Petit conservatoire du Tour de France" semble réjouir tout le monde du côté des directeurs sportifs. "C'est une bonne décision. Le Tour de l'Avenir est là pour l'apprentissage des coureurs et le contre-la-montre par équipes en fait partie", assure Neil Martin, le directeur sportif des Irlandais. Son homologue slovène, Martin Hvastija insiste sur le côté formateur de cette étape "car ils en ont fait peu dans leur carrière jusqu'à présent".

RÉGLER L'ORDRE ET LA DURÉE DES RELAIS

Pour préparer cet exercice de style, chacun a sa méthode. Les Slovènes se sont préparés sur une piste. Les coureurs d'Auvergne-Rhône-Alpes "ont fait leur déblocage avant le départ du Tour avec leur vélo de contre-la-montre", indique Aurélien Poyet, leur directeur sportif. Les coureurs de Kevin De Weert ont passé une journée en Belgique puis une autre à Orléans, sur la route vers le départ en Bretagne, sur le parcours de l'étape de ce lundi, pour effectuer les réglages. Le but de cette préparation est de déterminer l'ordre des relais et leur durée.

Au Centre Mondial du Cyclisme, Jean-Jacques Henry n'a pas attendu le Tour de l'Avenir pour mettre le chrono par équipes au programme de ses coureurs. "C'est quelque chose que nous travaillons pendant l'année", déclare l'ancien membre de l'équipe de France des 100 km en 1989, au Championnat du Monde de Chambéry. Il n'est pas le seul dans la file des DS. Martin Hvastija a disputé la dernière édition du Championnat du Monde des 100 km, en 1994 à Palerme, pour la Slovénie.

SIX VÉLOS EN PLUS

En revanche, d'autres sélections n'ont pas pu consacrer du temps à la mise au point. Chez les Irlandais par exemple : "la sélection définitive est tombée la semaine avant le départ. Mais j'ai de bons coureurs, j'espère qu'ils s'adapteront", précise Neil Martin. De son côté, le coureur italien Alessio Covi reconnaît que son équipe n'a pas préparé spécialement cette étape en amont.

Qui dit contre-la-montre, dit aussi vélos et roues spéciaux. "Pour la logistique, c'est plus difficile pour les équipes. Cela fait six vélos en plus à transporter", note Aurélien Poyet dont le coureur Emile Brenans a reçu son vélo de chrono la veille du départ de l'équipe vers la Bretagne.

ÉCARTS PLAFONNÉS

L'étape est longue de 20,2 km. "C'est une bonne distance pour une course par étapes", juge Aurélien Poyet. "Avec cette longueur, l'étape ne va pas provoquer de trop grands écarts pour le classement général", ajoute Neil Martin. De toutes façons, les organisateurs n'ont pas voulu que des grimpeurs perdent toute chance de victoire finale au bout de quatre jours de course, sur les routes planes de la vallée de la Loire. Le retard des équipes sur le meilleur temps est plafonné à deux minutes.

Le parcours est en forme de triangle. "C'est un parcours parfait pour un chrono par équipes. Il y a de  longs bouts droits, pas trop technique", apprécie Kevin De Weert. "C'est un parcours qui convient bien aux Scandinaves", estime Pierre-Yves Châtelon. Ses coureurs de l'équipe de France vont devoir défendre le maillot jaune d'Alan Riou face aux armadas danoises et norvégiennes. Chez les danois justement, Mikkel Bjerg, le Champion du Monde de contre-la-montre Espoirs est optimiste. "Nous avons une bonne chance de réaliser un bon résultat au contre-la-montre par équipes. Il faudra que je prenne de bons longs relais", prévient-il (lire ici).

BARACCHI POUR LE RWANDA

De son côté, Ivan Sosa, le favori du Tour de l'Avenir, est lui aussi confiant dans son équipe. "Nous avons préparé le chrono par équipes et je pense que nous ferons un bon contre-la-montre", a-t-il déclaré à DirectVelo. Toutefois, comme d'autres formations, la Colombie a été touchée par les chutes. A l'arrivée de Châteaubriant, Harold Tejada a dû se faire soigner. Va-t-il subir le contre-coup, 48 heures plus tard, en traversant la Loire ?

Le Rwanda a déjà subi l'onde de choc. L'équipe est réduite à deux coureurs après la troisième étape meurtrière (huit abandons dont quatre Rwandais, NDLR). Pour Joseph Areruya et Samuel Mugisha, l'étape va se transformer en Trophée Baracchi.

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