Sorti dans les cinq derniers kilomètres, c'est au terme d'un sprint à trois que Florian Maître s'est imposé ce samedi matin sur la première étape de la Boucle de l'Artois. Le coureur de Vendée U a devancé ses deux compagnons d'échappée : Clément Champoussin (Chambéry CF) et Clément Davy (Sojasun espoir-ACNC). Il s'empare, dans le même temps, de la tête du classement général avant le contre-la-montre de l'après-midi.

DirectVelo : Que représente cette victoire pour toi ?
Florian Maître : J'ai eu des moments difficiles cet été, avec un gros coup de mou pendant presque deux mois. J'ai pu me reposer après les Championnats d'Europe sur piste. Je n'ai pas eu beaucoup de résultats sur route, car on a enchaîné les grosses courses en mai-juin, et j'ai peu couru sur juillet-août. Depuis Plouay, je sens que les jambes vont bien. Aujourd'hui, ça a bien voulu sourire, et j'espère que ça continuera.

As-tu douté pendant cette période ?
Ce n'est pas toujours évident à gérer. On est là pour performer, et quand les résultats ne sont pas là, c'est difficile. Après, je ne doutais pas du fait que les jambes allaient revenir. Je sais que je progresse chaque année, et que je peux continuer sur ma lancée de l'an dernier.

« UNE VICTOIRE COLLECTIVE »

T'attendais-tu à lever les bras aussi vite après avoir repris à Plouay ?
Je ne savais pas trop où j'en étais, car je n'avais pas couru depuis un moment. Je voyais que les sensations à l'entraînement étaient bonnes, mais il y a un monde entre l'entraînement et la compétition. Aux 3 jours de Cherbourg, le week-end dernier, j'ai réussi à prendre un peu de confiance, même si les résultats n'étaient pas là. Aujourd'hui, on a tous été présents et c'est avant tout une victoire collective.

Comment l'équipe a-t-elle abordé cette étape ?
On a essayé de faire un coup collectif en milieu d'étape, mais ça manquait un peu de vent. Ça roulait très fort sur le circuit final, et j'avais prévenu mes coéquipiers que je me sentais bien. J'ai vu Champoussin attaquer, et ça se regardait un peu derrière, donc je me suis dit que c'était le moment ou jamais pour tenter quelque chose. Derrière, ça a fait rideau, et c'est ce qui nous a permis d'aller au bout.

« ILS ONT BIEN JOUÉ LE JEU »

As-tu eu peur que le peloton vous reprenne dans le denier kilomètre ?
Le peloton est assez vite revenu sur la fin car il y avait vent de face. On a essayé de se regarder le moins possible, Clément Davy a vraiment bien joué le jeu, Clément Champoussin aussi. C'est aussi ce qui a permis de garder une petite marge pour l'emporter. Je savais que même si ça revenait, j'avais deux bons sprinteurs dans le peloton, donc j'ai pu rester calme dans le final.

Tu étais réputé le plus rapide au sprint...
C'est vrai, mais on s'est tous fait mal sur le final, et ça s'est vraiment joué à la fraîcheur. C'était loin d'être gagné pour moi. Je me suis mis en troisième position, et ça a lancé à 150 mètres. On a terminé côte-à-côte, et ma pointe de vitesse m'a peut-être permis de faire cette différence dans les 50 derniers mètres.

Comment abordes-tu les étapes qui restent ?
L'écart est faible avec le peloton, donc c'est un peu tôt pour tirer des conclusions, mais je sais que je suis en forme. Je vais faire le maximum, et on pourra voir où on en est à la fin du contre-la-montre.