Louise Moullec ne s’enflamme pas. Celle qui s’apprête à revêtir pour la première fois le maillot de l’Équipe de France à l’occasion de la 5e manche de Coupe du Monde à Coxyde (Belgique), dimanche prochain, veut relativiser l’événement. "En fait, je n’y pensais pas du tout ! Quand le sélectionneur (François Trarieux, NDLR) m’a appelée pour me l’annoncer… J’étais contente ! Mais ce sera pour apprendre", déclare la Junior 1 à DirectVelo.

« J'AI REPRIS UN BON RYTHME »

Après une première manche de Coupe de France "pas au top" à Razès, la sociétaire du VC Châteaulinois a profité des vacances scolaires de la Toussaint pour se mettre à niveau en enchainant trois cyclo-cross en Belgique. "En plus d'une allure plus soutenue, il y a dix minutes de course en plus entre les Cadettes et les Juniors. Sur les premières compétitions, je coinçais un peu à la fin. Mais là, j’ai repris un bon rythme". Si "bon" qu’elle s’offre la 7e place -2e en Juniors- lors de la deuxième manche de Coupe de France à Pierric. "Les conditions me convenaient mieux. Même si j’aime bien tous les types de circuit, je préfère les gros chantiers avec de la boue. C’est plus amusant et plus intéressant que les circuits trop roulants comme à Razès".

Rassurée sur son niveau global, la Bretonne considère avoir encore une bonne marge de progression. "Même si finalement je me débrouillais pas trop mal à Pierric, je me trouve un peu nulle en technique. Je vais travailler à l’améliorer, avec aussi les portions de course à pied où je ne suis pas assez dans le rythme", analyse-t-elle. Cette préparation vise à aller de nouveau "chercher un podium" à la dernière manche de Coupe de France à Flamanville, puis deux semaines plus tard au Championnat de France à Besançon qui "devrait être boueux, voire gelé... comme j'aime".

« JE N'AIMERAIS PAS ÊTRE À LA RAMASSE »

Mais avant cela, celle qui a débuté le vélo en Poussines au club de Cap Sizun Cyclisme va pouvoir se confronter aux meilleures mondiales de sa catégorie en Coupe du Monde. "Je vais voir comment est le haut-niveau, glisse-t-elle. Je ne connais pas le circuit de Coxyde, mais je sais qu’il y a beaucoup de sable. J’ai vu quelques vidéos : ce sera dur, avec beaucoup de passages à pieds". Si ses ambitions restent limitées, Louise Moullec ne se déplace pas en Belgique pour faire du tourisme. "Même si on va courir avec les meilleures du monde et que je ne mets pas la pression, je n’aimerais quand même pas être à la ramasse". Et surtout pas avec le maillot de l’Equipe de France : "ce sont des grandes couleurs, c’est la France quand même ! Il faudra que je donne le meilleur de moi-même : ce n’est pas tous les jours qu’on porte ce maillot", conclut-elle.