Jérémy Bellicaud : « Cela me servira de leçon »
Jérémy Bellicaud a connu une saison 2018 contrastée, entre une fracture de la clavicule et trois sélections en Equipe de France Espoirs. "Pour ma deuxième année Espoirs, j’ai beaucoup couru surtout en Coupe de France DN1 et en Classe 2. En terme de résultats, je suis déçu même si je n’ai pas forcément eu de chance. Il y a des années avec de la réussite et d’autres moins. J’ai connu deux belles chutes dont l’une qui m’a arrêté en juillet avec cette fracture de la clavicule. Même si je suis revenu assez vite, il y a eu une spirale négative qui s’est mise en place", constate le 2e de la Ronde du Pays Basque.
Le coureur de 20 ans l’explique par une non-émulation collective au sein de l’Océane Top 16. "Nous avions beaucoup de pression en Coupe de France jusqu'à la dernière manche et cela m’a fait perdre mes moyens. Le collectif n’était pas top cette année. Je n’arrive pas à trouver la cause. Heureusement, j’ai connu des bonnes choses cette année grâce à la confiance accordée par Pierre-Yves Chatelon. Avec l'Equipe de France, je n'avais pas la prétention d’aller chercher un résultat mais plutôt de découvrir au côté des piliers comme Aurélien Paret-Peintre, indique le coureur qui a participé au Grand Prix de Plumelec, aux Boucles de l'Aulne (1.1) et à la Course de la Paix Espoirs (Coupe des Nations). Le fait également que je sois remplaçant au Championnat du Monde m’a permis de me remettre en selle assez rapidement après ma chute en juillet. Avec le recul, je pense aussi avoir mal géré la saison, notamment mon programme de course et mes entraînements. Par moments, j’en ai trop fait et cela me servira de leçon pour l’année prochaine".
« IL FAUT METTRE EN ROUTE »
En 2019, Jérémy Bellicaud va changer de couleurs. Il portera le maillot du CC Etupes. "J'ai été contacté par plusieurs équipes donc cela m'a motivé dans les moments difficiles. Ça m'a permis de me dire en fin de saison que je n'avais pas été oublié. Lorsque Boris Zimine m’a appelé, son discours m’a plu. Le programme est également intéressant. Il y aura des courses pour pur grimpeur donc c’était le moment d’aller découvrir ces épreuves. Espoir 3, c’est une saison cruciale comme Espoir 4 car si nous avons la prétention de passer professionnel, il faut mettre en route", affirme le 6e du Tour du Pays Roannais et 8e du Tour du Beaujolais.
Après avoir "connu une fin de saison difficile", le jeune grimpeur se dit "gonflé à bloc". Il a "pu bien souffler" pendant la coupure même s'il a dû régler "les problèmes administratifs" liées à sa mutation. "Je prépare mon déménagement à Besançon pour me rapprocher de l’équipe et poursuivre mes études en STAPS dans cette faculté réputée pour les sportifs. Je suis heureux que le club ne délaisse pas le côté études. C’est un des points qui m’a fait également choisir Etupes", conclut celui qui espère briller l’année prochaine sur la Ronde de l’Isard.