Julien Guay : « Il faut préparer l'avenir »
Malgré une saison dont le bilan n’a rien à envier à une majorité des coureurs du peloton, Julien Guay a un sentiment partagé quant à l'année écoulée. "En terme de résultats personnels, c’est une de mes moins bonnes saisons en amateur depuis un petit moment. Mais collectivement, on était très fort avec Sojasun. J’ai essayé de bosser pour les gars. Le collectif a primé sur le personnel", déclare-t-il à DirectVelo au moment de faire le bilan.
« J'AI SAUTÉ SUR L'OCCASION »
Après un très bon début de saison, l’ancien professionnel considère avoir marqué le pas début mai. "Après le Tour de Bretagne, j’ai fait une coupure et je n’ai pas eu une grosse remise en route. Je n’ai jamais réussi à retrouver mes sensations", analyse celui qui s’est offert une deuxième coupure en juillet. "Un mois sans courses, c’est peut-être trop long en amateur... surtout à mon âge", plaisante celui qui a fêté ses 32 ans en octobre dernier. Pour autant, la fin de saison est plus qu’honorable avec plusieurs Top 10 en Elites. "Oui, mais on espère toujours faire mieux. C’est surtout la victoire qui m’a manqué".
S’il se sentait "très bien" à Sojasun espoir-ACNC, le cousin de Sébastien et Jérôme Pineau a décidé de se rapprocher un peu plus de la famille en intégrant l’équipe réserve de Vital Concept en 2019. "Jérôme m’a appelé très tôt dans la saison pour que j’occupe le rôle de capitaine de route au VC Pays de Loudéac. C’est une opportunité d’intégrer une très belle équipe et j’ai sauté sur l’occasion", relate le vice-Champion de France amateurs 2010, qui apprécie l’idée d’encadrer les jeunes.
« PAS À LOUDÉAC POUR FINIR DANS LE GRUPPETTO »
"C’est un rôle que j’avais déjà à Sojasun et qui me plait beaucoup. L’objectif sera de faire progresser tous les jeunes et les amener au plus haut niveau. Et qu’au moins l’un d’eux puisse intégrer l’équipe au-dessus", précise celui qui a débuté une formation DEJEPS en octobre pour passer son Diplôme d'Etat Cyclisme traditionnel et devenir directeur sportif. "Ma carrière est plus derrière moi que devant. Il faut préparer l’avenir". S’il sait déjà ce qu’il veut faire, Julien Guay ne sait pas encore quand. "Je ne me suis pas fixé un âge limite. Ce sera en fonction des opportunités".
Dans un groupe qui comprend d’anciens professionnels -dont Christophe Riblon et Tanguy Turgis- et d’actuels coureurs comme Francis Mourey et Benoît Vaugrenard, le vainqueur du Tour du Nivernais 2013 bénéficie d’un temps de formation aménagé pour continuer à s’entrainer. "J’ai moins de temps que les saisons précédentes, mais ça ira quand même". Car s’il pense à l’après, le Sarthois n’a pas tiré un trait sur ses ambitions personnelles. "Je ne suis pas venu à Loudéac pour finir dans le gruppetto à chaque course", glisse le coureur qui va malgré tout privilégier son soutien aux jeunes coureurs. "Si un jeune peut gagner, je me dévouerai à 100%. Mais sur les grosses courses, l’équipe a besoin de coureurs plus aguerris comme moi, Thomas (Girard) ou encore David (Rivière). Et pour être crédibles auprès des jeunes, on doit avoir des résultats", conclut-il.