Loris Rouiller : « Capable de mieux faire »
Le 17 décembre 2017, Loris Rouiller s'était imposé lors de la manche de la Coupe du Monde de Namur (Belgique) dans la catégorie Juniors. Depuis, le Suisse a débarqué chez les Espoirs et a même signé un contrat pro pour la saison 2019 avec l'équipe Continental Pro Corendon-Circus. DirectVelo a profité de l'épreuve de Namur où il a terminé 7e ce dimanche pour faire le point avec le Vaudois de 18 ans.
DirectVelo : Tu viens de terminer 7e à Namur, ton meilleur résultat de la saison en Coupe du Monde...
Loris Rouiller : J'aime beaucoup le circuit de Namur. Ici, ça monte beaucoup et c'est technique. De plus, c'était boueux ce dimanche. J'aime bien quand c'est physique sauf si c'est extrême car je n'apprécie pas trop quand il faut beaucoup courir.
« TROUVER LE BON RYTHME »
Comment juges-tu tes débuts dans la catégorie Espoirs ?
Je ne sais pas quelle note mettre à ma première partie de saison. Je suis un peu déçu de mes résultats. Je suis capable de mieux faire. Je ne fais que du vélo désormais alors qu'avant je travaillais à côté. C'est un nouveau rythme à trouver. J'en ai peut-être trop fait en début de saison et je suis aujourd'hui un peu fatigué. J'ai fait un bon Championnat d'Europe même si j'espérais mieux qu'une 10e place. J'étais content de mes sensations ce jour-là mais j'ai crevé à deux reprises. J'ai passé un palier mais pas aussi grand qu'espéré. Il y a maintenant beaucoup de courses qui arrivent...
Corendon-Circus t'a annoncé dans son équipe Continental Pro pour 2019...
Effectivement, mon équipe m'a permis de passer professionnel. J'habite en Suisse alors c'est une situation particulière. J'ai beaucoup de trajets à faire et la vie n'est pas donnée en Suisse. J'en ai terminé avec les études après un apprentissage de trois ans comme agent d’exploitation. Mon idée était d'être semi-professionnel en vélo et de travailler à côté. Mais si je veux performer au plus haut-niveau, il est compliqué de bosser à côté. Les meilleurs Espoirs ne font que du vélo. La vie est différente quand on ne fait que du vélo. C'est mieux pour la récupération mais comme je le disais, il faut trouver le bon rythme.
MATHIEU VAN DER POEL, UN EXEMPLE
La route fait partie de ton plan de carrière ?
Je n'ai pas de plan pour le futur. Par exemple, je ne me dis pas que je dois donner priorité à la route dans cinq ans. Mon idée première est bien progresser en cyclo-cross. J'ai envie d'être parmi les meilleurs Espoirs du Monde pour commencer. La route peut m'amener beaucoup pour ma progression. J'étais encore cette année Junior sur la route et je vais directement passer chez les professionnels, ça va piquer mais je ne vais pas disputer toutes les courses. Mon équipe va faire les choses bien pour m'aider à grandir. Elle me donne la possibilité de continuer le VTT pendant la saison estivale. Côtoyer Mathieu Van der Poel est une très bonne chose car c'est un exemple. Ma situation n'est pas désagréable !
Il reste encore de beaux rendez-vous d'ici la fin de saison de cyclo-cross...
J'ai tout d'abord envie de faire une bonne semaine car il y a plusieurs courses intéressantes avant fin décembre, à commencer ce mercredi sur la Coupe du Monde de Heusden-Zolder. J'ai envie d'avoir des bonnes sensations ces prochains jours pour me mettre en confiance avant le Championnat de Suisse où j'espère avoir ce maillot rouge à la croix blanche. La saison n'est pas finie, elle ira jusqu'au 17 février pour moi. Je veux faire quelque chose de bien au Mondial de Bogense. Comme je le disais, la course à pied n'est pas mon point fort et là-bas, il faudra pas mal courir. J'avais été à la peine l'an dernier en Coupe du Monde (6e en Juniors, NDLR). Ce n'est pas mon circuit préféré. Je suis vraiment partagé en pensant à ce parcours de Bogense. Mais il faut s'adapter à chaque circuit. Il va falloir travailler la course à pied d'ici février pour arriver au top au Danemark.