Samuel Leroux : « On vient pour gagner »
Les choses sérieuses commencent maintenant pour Samuel Leroux. Après un premier mois de compétition en forme de rodage, le Nordiste s’apprête à disputer ce dimanche le Grand Prix de Lillers, dans le Pas-de-Calais, dont il est originaire (voir la liste des engagés). Et ce avant d’enchaîner d’autres rendez-vous d’importance. DirectVelo fait le point avec celui qui dispute actuellement sa deuxième saison professionnelle, avec Natura4EVer-Roubaix Lille Métropole.
DirectVelo : Avec quelles ambitions te rendras-tu au départ du Grand Prix de Lillers, ce dimanche ?
Samuel Leroux : C’est mon premier objectif de la saison. Je l’ai bien préparé et j’espère que ce sera une course difficile. Malheureusement, il se pourrait que le vent soit mal placé, notamment de face une bonne partie de la journée, sur les parties favorables à faire la différence. Dans ces conditions, ce serait compliqué de faire la différence. J’espère quand même jouer les premiers rôles mais si le vent est contraire, ça devrait favoriser une arrivée au sprint. Cela dit, ce ne serait pas forcément un problème pour l’équipe. Nous avons Emiel (Vermeulen) et surtout Pierre (Barbier) qui pour moi, est peut-être le sprinteur le plus rapide de la course, sur le papier.
« ON AURA LA RESPONSABILITÉ DE LA COURSE »
Peut-on imaginer l’équipe tout miser sur Pierre Barbier et sur un emballage massif ?
On pourrait le faire, mais ça reste quand même risqué. Pour ma part, je pense faire ma course. Encore une fois, c’est mon premier gros objectif et les dirigeants le savent. Je vais tenter des choses. Le Grand Prix de Lillers est une course tellement spéciale… C’est la première Classe 2 de la saison, face à des coureurs amateurs. C’est une autre façon d’appréhender la course.
Après avoir eu l’occasion d’affronter une petite dizaine d’équipes WorldTour sur le Tour de la Provence, vous vous retrouvez dans le peau de l'une des équipes favorites, à Lillers. Est-ce plus dur à gérer ?
Disons qu’on aura la responsabilité de la course. On sait que l’on fait partie des meilleures équipes du plateau, donc on a l’obligation de faire un résultat. Surtout que c’est dans notre région ! Sur le Tour de la Provence ou le Tour du Haut-Var, on est une petite équipe et le but est de prendre les échappées. Et si tu arrives à faire un petit résultat à l’arrivée, tu es content. Là, on vient pour gagner. Le problème, c’est que parfois, tu finis par oublier comment gagner…
« JE DOIS FAIRE MES PREUVES »
Plus généralement, où en es-tu en ce début de saison ?
Je sens que j’ai passé un cap, je suis plus fort que l’an dernier. Maintenant, il faudra aller chercher des résultats. J’en suis capable. A Bessèges, j’ai fini dans les premiers groupes tous les jours, comme à La Marseillaise, alors que ce n’était pas des courses pour moi. Mais j’ai maigri et j’ai pris de la force. Entre temps, j’ai attrapé la grippe au Tour de la Provence mais je sens que je suis bien.
Te dois-tu d’être plus exigeant que l’an passé ?
Forcément. L’an dernier, je découvrais le milieu pro. Cette fois, je dois faire mes preuves. Les places sont chères et il ne faut pas rester sur les acquis. Cela tombe bien : toutes les courses du mois de mars m’intéressent. Lillers, Paris-Troyes, le GP de Denain… Ce sont des objectifs. J’attendrai aussi beaucoup des Quatre jours de Dunkerque, qui passent devant chez moi. J’y serai très motivé. Mais je reste réaliste. Le niveau y sera élevé, alors faire un résultat sur une étape serait déjà bien.