Yannis Yssaad voulait produire « un sprint linéaire »
Yannis Yssaad s’est imposé au sprint, ce dimanche, à Redon. Pourtant, le sprinteur n’a pas attendu le dernier moment pour sortir de sa boîte sur les routes de l’Ille-et-Vilaine, bien au contraire. “C’était très mouvementé toute la journée. Il y a eu beaucoup de tentatives d’échappée mais aucune n’a pu aller au bout. A chaque fois, ça rentrait”. Et le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique a fait la course. “Le plus simple, en quelque sorte, c’était d’être devant. Du moins, c’était le meilleur moyen d’être sûr de ne pas rater la bonne”, rigolait le vainqueur auprès de DirectVelo après l’arrivée.
Dans les derniers kilomètres, les Nantais se font finalement concentrés sur une arrivée groupée. “On a fait du bon boulot. L’équipe a roulé pour moi. Ils m’ont déposé aux 300 mètres puis je suis parvenu à conclure”. Il faut dire que le final convenait parfaitement aux qualités de l’ancien coureur professionnel, à l’aise sur les arrivées pour sprinteur-puncheur. “Quand je suis en forme, j’ai confiance en moi sur ce type d’arrivée. Mais pour le coup, j’étais fatigué du début de course et des efforts que j’avais déjà effectués”. Yannis Yssaad a ainsi tenté de gérer son sprint au mieux. “J’ai sprinté en fonction des autres. Je me suis retourné plusieurs fois, pour gérer. Je voulais produire un sprint linéaire”. Sur la ligne d’arrivée, il devance finalement de plusieurs longueurs l’un des hommes forts de ce début de saison dans l’Ouest, en la personne de Maxime Renault (voir classement).
« UN GARS QUI GAGNE SUR 150 »
L’air de rien, et bien qu’il fasse preuve de régularité depuis le début de saison, Yannis Yssaad n’avait plus gagné depuis près de deux mois. C’était alors au Champ-Saint-Père, sur le Circuit des Plages vendéennes. “J’ai quand même fait pas mal de podiums, et j’ai gagné des sprints en peloton derrière des coureurs échappés”, tient-il à préciser. “De toute façon, on ne peut pas gagner tous les week-ends. Il y a un gars qui gagne sur 150”. Ce succès confirme en tout cas la bonne santé de l’UC Nantes Atlantique depuis le début de saison. “On n’a pas été épargné par les chutes et les blessures, et chaque coureur connaît des hauts et des bas mais c’est vrai qu’on est fort et que tout semble aller bien”.
Prochain objectif pour le coureur de 25 ans : le Tour de Bretagne. Une épreuve sur laquelle il a déjà enlevé une étape, c’était en 2015. “On verra bien ce que ça donne en fonction de la forme. J’y ai déjà gagné mais ce n’est pas pour ça que je vais y gagner tous les ans maintenant”.