Emilien Vandermeersch a pris sa revanche
Ce samedi matin, Emilien Vandermeesch a coupé la ligne d'arrivée frustré. Piégé par l'échappée, le sociétaire de Dunkerque Littoral Cyclisme a dû se contenter de sprinter pour la 5e place de la deuxième étape du Tour de Côte d'Or. Finalement 6e, le coureur de 20 ans avait tout de même senti que ses jambes répondaient comme il l'entendait. ''Je suis en forme depuis quelques semaines'', expliquait-il à DirectVelo à l'arrivée (lire ici). Une sensation qui s'est avérée exacte. Cet après-midi, il l'a confirmé en décrochant la troisième étape (voir classement). Une fois descendu du podium protocolaire, il est revenu sur sa journée.
DirectVelo : Tu viens de décrocher ta toute première victoire en Élite Nationale !
Emilien Vandermeersch : Ça récompense beaucoup de travail. Cette année, je me suis blessé à deux reprises : en janvier et en mars. Il a fallu revenir et ne pas perdre espoir. Je suis super content. Ça faisait depuis quelque temps que je tournais autour de la gagne. Depuis le Tour de Liège, je marche bien. Il y avait cinq étapes dont la dernière où il y avait 2300 mètres de dénivelé. J'étais à l'avant et j'avais réussi à résister longtemps au retour des favoris. J'étais arrivé dans le groupe pour la 2e place et je me suis mis en confiance.
« J'ÉTAIS CONFIANT »
Contrairement à ce matin, tu as décidé d'aller dans l'échappée !
En début de course, il y a eu des coureurs qui sont sortis du peloton. Il y avait un beau groupe devant. Ça roulait à bloc pour revenir, et c'est rentré. Après, j'ai vu une échappée partir dans une montée. J'ai mis le grand plateau et j'ai attaqué pour les rejoindre. À ce moment, ils étaient quatre devant. J'ai fait la jonction en haut de la bosse. Quelques coureurs sont rentrés sur nous plus tard dans la course. Devant, on a tous bien roulé. Tout le monde s'est bien entendu. Dans le final, Rudy Fiefvez a pris quelques longueurs d'avance. J'ai essayé d'aller le chercher aux 400 mètres et je l'ai battu au sprint.
Tu devais être confiant après ta 6e place de ce matin...
Oui, j'étais confiant. Rudy Fiefvez avait pris quelques longueurs d'avance. À la fin, il était un peu essoufflé et je savais que sur le papier, j'étais plus rapide que lui au sprint. En plus, au briefing, on savait qu'il y avait deux virages serrés dans le dernier kilomètre.
« TOUT LE MONDE SEMBLE ASSEZ FATIGUÉ »
Comment vois-tu la dernière étape de ce Tour de Côte d'Or ?
Le général peut devenir un objectif. Tout le monde semble assez fatigué dans le peloton. Je ne sais pas si beaucoup d'équipes vont contrôler demain (dimanche). Je pense que ça va se faire la guerre. Il faudra être fort.
Le Grand Prix Christian Fenioux approche également à grand pas...
On va voir. Tout dépendra du briefing. La course sera assez usante donc les costauds risquent de sortir à la fin. Mais ça peut quand même arriver au sprint en petit comité. L'année passée, on était arrivés pour la 2e place.
Puis il y aura le Championnat de France Espoirs...
Ce sera un gros objectif. Le circuit sera également usant. Nous n'avons pas encore reconnu le parcours, nous serons sur place quelques jours avant.