Quelques heures après avoir perdu le maillot jaune du Tour de Côte d'Or (Élite Nationale) lors de l'étape du samedi matin, Rudy Fiefvez a récupéré son bien l'après-midi. "Ce n'était pas forcément l'objectif. Avec mes collègues au repas du midi, j'avais dit que je le récupèrerai ce soir. C'était juste une plaisanterie entre nous. Finalement, c'est chose faite", déclare-t-il au micro de DirectVelo.

PRIS DANS UNE BORDURE AVANT DE REVENIR PUIS D'ATTAQUER

Au cours de l'étape du matin, le sociétaire de l'Océane Top 16 a même été le premier attaquant. Il a ensuite accompagné toutes les attaques, mais n'a pas été en mesure de suivre celle du bon quatuor, où Jérémy Cabot (SCO Dijon) figurait. "J'ai roulé avec le Team Pro Immo Nicolas Roux pour essayer de revenir, mais ils étaient très costauds", admet-il. Lors de l'étape de l'après-midi, le coureur de 26 ans était bien mal embarqué. À l'arrière du peloton au moment où ce dernier a volé en éclats à la faveur d'un coup de bordure, il a néanmoins réussi à revenir sur le groupe des favoris. Rudy Fiefvez est ensuite parti dans un deuxième contre. "J'ai attaqué, j'ai vu qu'il y avait Aloïs Charrin (Chambéry CF) derrière, je l'ai attendu. On est rentré sur les deux coureurs en contre. Ensuite, on est revenu sur l'échappée dans le deuxième GPM, la montée de Saussy", indique-t-il.

« AUCUNE PRESSION »

À cet instant, le vainqueur de la première étape se trouvait leader virtuel puisque le peloton maillot jaune accusait un retard de plus de deux minutes. "À dix kilomètres de l'arrivée, j'ai roulé sans me poser de question. J'ai tout mis pour prendre du temps sur Jérémy Cabot. Je ne me suis jamais retourné. Je n'ai pas pensé à la place", lance celui qui a tout de même terminé 2e de cette troisième étape en étant doublé à moins de 100 mètres de l'arrivée. Le peloton est finalement arrivé 1'21" plus tard et l'avance était suffisante pour s'emparer du maillot jaune. "J'étais dans un jour de grâce. Ça arrive rarement d'avoir des journées comme ça. Il faut en profiter. Le résultat est là", savoure-t-il. Il compte désormais 3" d'avance sur le vainqueur de cette troisième étape, Emilien Vandermeersch (Dunkerque Littoral Cyclisme) et 6" sur l'ancien leader Jérémy Cabot (Sco Dijon) avant la dernière étape, ce dimanche (voir classements). "Maintenant, ce n'est que de bonus. Ceux qui veulent gagner le général, c'est à eux de faire ce qu'il faut. Je n'ai aucune pression", termine-t-il.