Championnat de France - CLM Espoirs H. : Les réactions
Thibault Guernalec (Bretagne) a remporté, ce samedi, à Beauvais (Oise), le Championnat de France Espoirs Hommes du contre-la-montre. Le podium est complété par Thomas Denis (Pays de la Loire) et Thomas Delphis (Auvergne-Rhône-Alpes, voir classement). Thibault Guernalec succède à Alexys Brunel (Bourgogne-Franche-Comté) au palmarès. Aller à la réaction de : « Franchement, je suis content de ma course. C’est la première fois que je faisais autant de watts sur un chrono. J’ai donné tout ce que j’avais, je n’ai pas de regrets. J’avais changé de braquets il y a deux semaines, mais je trouve que j’ai encore emmené trop petit. Je mettrai une dent de plus la prochaine fois. Avec la piste, je prends de la puissance, ça va vite. Il va falloir continue à bien bosser. Je venais chercher le titre. Je voulais titiller les grands. J’avais fait deux chronos en Élites, en terminant 3e et 4e, derrière des mecs qui ne sont pas espoirs : Louis Pijourlet ou Dylan Kowalski. « J’ai essayé de faire un beau chrono, mais je n’avais pas mes meilleures sensations. Je n’étais pas dans un grand jour. Mais je n’ai rien à me reprocher, j’ai fait avec les sensations du jour. Je pense avoir pris les bonnes trajectoires, et j’ai fait de mon mieux. C’est le plus important. Sur une course comme celle-là, on ne peut pas se cacher. « J’espérais un Top 10. J’avais axé mon travail sur le chrono ces dernières semaines, sans ne faire que ça non plus, car je savais qu’il allait être compliqué de jouer le titre. J’ai travaillé histoire d’arriver avec un minimum de préparation. Je voulais me faire plaisir car j’aime beaucoup le contre-la-montre. Je ne peux pas être déçu, j’étais à mon niveau. Je pense avoir fait un chrono propre, je n’aurais pas pu faire beaucoup mieux. Je suis quand même satisfait. Dans la dernière bosse, on pouvait facilement récupérer 20 secondes, pour les meilleurs, ceux qui écrasaient les pédales. Sur un chrono, il ne faut pas forcément retenir la place, mais plutôt l’écart avec les autres, et les sensations en course. » « Je venais ici pour découvrir cette distance. Il n’y a pas énormément de chronos en Auvergne-Rhône-Alpes, alors je voulais me familiariser avec la distance, tenir la position et prendre des repères sur cet effort. C’était un super beau parcours, avec une première partie assez roulante. Je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait beaucoup de vent. Je ne considère pas avoir fait un superbe chrono. Le plus fort gagne sur un parcours comme celui-là. L’arrivée était la principale difficulté. Même si on a l’enchaînement de deux bosses, la dernière montée est la partie la plus dure, physiquement comme dans la tête. C’est très dur de se battre jusqu’au bout. » « Avec l’euphorie de la victoire d’hier (vendredi), on m’a conseillé de faire ce chrono. On ne savait pas ce qu’il pouvait se passer. J’aurais pu avoir encore de bonnes jambes. Mais bon, c’était spécial car hier soir, on a pris le temps de savourer. J’ai eu du mal à m’endormir et la nuit a été très courte. Je pense que c’est normal. Ce matin, j’étais concentré, mais c’était compliqué au niveau des jambes. À la fin, je n’étais plus vraiment concentré car je n’avais plus les jambes. Tous ceux qui terminent devant moi n’avaient pas fait la course en ligne.
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Je n’avais pas encore de repères avec les Espoirs, mais c’est chose faite. C’est prometteur pour l’avenir. Je vais continuer à bosser le chrono, c’est un effort que j’aime bien. »
J’étais venu là pour faire du mieux possible. J’ai vite senti que je n’étais pas trop dedans, mais je n’ai rien lâché jusqu’au bout.
C’était un beau chrono, il était compliqué. Il fallait bien gérer car on pouvait aller très vite dès le début, avec le risque de se coucher sur la fin du parcours. La dernière bosse tape sur le système. Si l'on monte l’avant-dernière montée trop fort, ça fait mal dans les deux derniers kilomètres. »
C’est quand même une petite déception car j’avais pris le départ pour réaliser un meilleur résultat mais évidemment, la course en ligne compense largement, et ce n’est pas grave. Dans les années futures, il faudra modifier le calendrier, pour que nous, les coureurs, puissions jouer sur les deux tableaux. Là, j’étais déjà présent sur ce circuit il n’y a même pas 24 heures. C'était trop compliqué. Repasser sur cette même ligne, c’était bizarre. Je me suis refait le sprint (sourires). »