Marianne Vos : « J’ai les jambes pour jouer le titre »

Crédit photo Nicolas MABYLE - DirectVelo

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Marianne Vos aura donc été impériale jusqu’au bout. Dans les rues de Privas, la Néerlandaise a décroché - ce vendredi - sa cinquième victoire d’étape en sept jours sur les routes du Tour de l’Ardèche (2.1), dont elle remporte également le classement général final (voir classements). Avec ce nouveau succès en solitaire, l’ancienne triple Championne du Monde est parvenue à clore de la plus belle des façons sa formidable semaine. Tous les voyants sont donc au vert à quelques jours du grand rendez-vous du Mondial, au Yorkshire. DirectVelo a fait un nouveau point avec Marianne Vos au terme de ce Tour de l’Ardèche.

DirectVelo : Tu es restée au-dessus du lot jusqu’à la dernière journée de compétition en Ardèche !
Marianne Vos : C’est incroyable ! Je suis très heureuse, bien sûr. J’ai eu de superbes sensations toute la semaine, et conclure la course par une nouvelle victoire d’étape, en solitaire, c’est fou. 

« ON A AUSSI EU UN PEU DE CHANCE »

Ce jeudi, tu avais déjà enlevé une nouvelle étape en te montrant plus rapide que Clara Koppenburg sur le barrage de Beauchastel, après avoir passé toute la dernière heure de course en sa compagnie. As-tu envisagé, un seul instant, lui laisser la victoire d’étape ?
Cela dépend des situations exactes de course. Si je profite de l’aide d’autres filles, ça peut être normal de devoir quelque chose en échange. Mais hier (jeudi), même si c’était une belle échappée ensemble mais sur la fin, Clara Koppenburg ne parvenait plus à rouler avec moi. Dans ces conditions, c’est normal que j’aille chercher la victoire d’étape (sourires). Je comprends les attentes qu’il pouvait y avoir, éventuellement, mais je voulais aussi gagner.

Dès la deuxième journée de course, tout le monde te voyait déjà remporter l’épreuve, comme si plus rien ne pouvait t’arriver...
Plus tôt dans la semaine, pourtant, je me disais vraiment que ça allait être compliqué, en ayant si peu de coéquipières (plus que deux après trois jours, puis plus qu’une, NDLR). Et finalement, ça a vraiment bien marché ! On a fait un très bon travail mais il faut admettre que l’on a aussi eu un peu de chance.

« TOUT EST POSSIBLE »

On dit souvent que le cyclisme est un sport collectif mais pendant sept jours, tu n’as semblé avoir besoin de personne !
Certes, mais j’ai vite pris une belle marge au classement général et ensuite, il faut admettre que c’est plus facile à gérer. Sur les quatrième et cinquième journées, franchement, c’était dur à contrôler. Puis l’échappée qui est partie à chaque fois me convenait, avec des filles loin au général. C’était bien pour moi.

Tu quittes l’Ardèche avec six victoires : cinq étapes et le général. Te sens-tu désormais capable d’aller chercher un quatrième sacre mondial, au Yorkshire ?
Je suis pratiquement sûre que j’ai les jambes pour jouer le titre mondial. Cela dit, comme toujours sur une course d’un jour, on ne sait pas du tout ce qu’il peut se passer. Tout est possible. Dans tous les cas, c’est super d’y aller dans cette condition.    

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