C’est un Championnat du Monde pas comme les autres qui attend les Juniors Femmes, ce vendredi, dans le Yorkshire. Pour cette édition 2019, les filles devront en effet se frotter à un circuit de 86 kilomètres en ligne, sans le moindre tour de circuit. Après un départ à Doncaster, elles prendront ainsi la direction du Nord pour rejoindre directement la ligne droite finale à Harrogate, au terme d’une arrivée dite sèche. “C’est difficile de savoir ce qu’il va se passer. C’est la première fois que j’emmène un groupe sur un Mondial avec une course en ligne comme celle-là. C’est plus spécial encore avec une arrivée sèche. Tout ça perturbe les repères pour tout le monde. Ce sera une course tactique”, explique Julien Guiborel pour DirectVelo. Le sélectionneur national a reconnu le parcours avec ses cinq représentantes françaises ce mercredi matin. “Le final sera plus vallonné. Ce sera sûrement assez tactique, avec des coups qui peuvent partir de loin, ou à l’inverse, une course qui ne se joue que dans le final. Il faudra s’adapter aux autres nations”.

UN SPRINT EN PETIT COMITÉ ENVISAGÉ

Médaillée de bronze sur le dernier Championnat d’Europe, à Alkmaar (Pays-Bas), Kristina Nenadovic espère que cette nouvelle expérience lui sourira également. “J’aime beaucoup le parcours, mais ça dépendra de la stratégie de l’équipe de France. Je ne suis pas sûre d’attendre le sprint. Il faudra certainement que je tente ma chance dans quelques coups. De toute façon, si ça arrive au sprint, ce sera avec un petit groupe. La route de la dernière ligne droite est large, il y aura la place pour faire un beau sprint”, sourit l’habituelle sociétaire du CM Aubervilliers 93, qui a pris le temps de bien analyser les tous derniers kilomètres du circuit britannique. “Ce sera difficile dans les trois-quatre derniers kilomètres, avec une bonne bosse. Puis il y aura cette descente, avec des virages techniques, avec l’arrivée en faux-plat montant. C’est intéressant”.

NE PAS RATER LE BON COUP

L’arrivée sèche sans passage sur la ligne d’arrivée ? Elle n’en fait pas véritablement une affaire.  “C’est vrai que ça fait bizarre mais je ne suis pas sûre que ça change quelque chose. À mon avis, ça passera assez vite sur cette course en ligne”. L’une des clefs de la course sera, comme toujours, de ne pas se faire piéger, et Julien Guiborel ne le sait que trop bien. “Avec l’expérience, j’imagine que les filles vont se neutraliser en début de course, mais on ne sait jamais. Le vent pourrait jouer un rôle. La difficulté principale sera sur les 25 derniers kilomètres, mais attention à ce qu’il se passera avant malgré tout. Il faudra être présentes dans les coups, mais aussi en cas de sprint. Chaque fille aura un rôle précis. On a toutes les possibilités pour répondre aux différentes stratégies et aux différents scénarios de course”.