Stefan Bissegger : « Le premier des perdants »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Stefan Bissegger a tenu son rang. Considéré comme l'un des favoris du Championnat du Monde Espoirs, le Suisse a finalement terminé 2e après le déclassement de Nils Eekhoff (voir classement). Le futur sociétaire d'EF Education First se confie au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette course ?
Stefan Bissegger : Je suis un tout petit peu déçu, c'est clair. Je voulais le maillot. Au final, je suis deuxième. Je suis le premier des perdants, mais je pense que je peux être content de ma course. J'étais tout le temps devant. On a tout le temps contrôlé la situation. Je peux dire un grand merci à toute mon équipe qui a fait un très bon job aujourd'hui. Ils ont tout donné pour moi. C'est bien de terminer comme ça. Ça donne aussi de la confiance pour mes coéquipiers.

« JE PRÉFÉRAIS ATTENDRE LE SPRINT »

Tu étais le seul Suisse dans le final...
Bien sûr que si l'on avait été deux Suisses dans le final, on aurait pu jouer avec nos adversaires mais avant tout, il fallait être là. En ayant beaucoup travaillé dans les 40 derniers kilomètres, mes coéquipiers n'avaient plus de chances d'être encore là dans le final. Je me disais que j'allais attendre le sprint. J'ai essayé dans une bosse, mais ils sont vite revenus. Je préférais donc attendre le sprint, comme j'étais l'un des meilleurs sprinteurs.

Tu t’es fait une frayeur à cinq kilomètres du terme...
Après une bosse aussi exigeante, tout le monde est un peu limite. J'ai voulu regarder derrière moi et Tom Pidcock a fait un petit écart devant en voulant éviter un trou. On s'est touché, mais heureusement je ne suis pas tombé. Ça ne m'a pas perturbé. Ça arrive.

« JE N'AIME PAS TROP LES SPRINTS EXPLOSIFS »

Comment as-tu géré le retour du contre ?
Pour moi, ce n'était pas une erreur d'avoir laissé rentrer le contre sur nous parce que je termine quand même deuxième. Je savais que j'étais l'un des meilleurs sprinteurs du groupe, donc je pouvais me permettre d'attendre leur retour parce que j'avais quand même de grandes chances de décrocher une médaille ou même le titre. Pour un coureur comme Tobias Foss, en revanche, c'était peut-être une erreur. Mais s'il avait roulé tout le temps et s'était sacrifié pour que ça ne rentre pas, il aurait terminé 4e.

Comment s’est déroulé le sprint ?
Je n'aime pas trop les sprints qui sont trop explosifs. Les derniers 300 mètres étaient vraiment durs. Quelqu'un a lancé le sprint aux 200 mètres. J'ai mis du temps à me lancer. Mais une fois lancé, je suis vraiment rapide.

« ÇA NE CHANGEAIT PAS GRAND-CHOSE DE TERMINER 2E OU 3E »

Qu’as-tu pensé de la décision du jury en déclassant le vainqueur Nils Eekhoff ?
Pour moi, ça ne changeait pas grand chose de terminer 2e ou 3e. Quoi qu'il arrive, j'étais sur le podium. Pour ma part, je n'ai rien vu. Je ne peux pas dire si c'est juste ou non. La décision, il faut l'accepter.

As-tu trouvé le circuit dangereux ?
Ce sont les coureurs qui créent le danger. C'est probablement plus dangereux chez les Espoirs que chez les pros parce que tout le monde pousse dans chaque virage et freine au dernier moment. Chez les pros, c'est un peu plus structuré. Pour nous, c'était parfois un peu limite, mais pour les pros, ça ira.

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