Marlène Petit a de quoi nourrir des regrets à l'issue de cette deuxième manche de la Coupe de France à Andrézieux-Bouthéon. Devancée par Olivia Onesti à l'issue de l'épreuve (voir classement), la vice-Championne de France de cyclo-cross n'a pas été en mesure de conserver la tête de la course qu'elle a longtemps occupée. Ce dénouement lui laisse un goût amer. Déçue, la sociétaire du Team Podiocom CC, nouvelle leader de la Coupe de France Élites Femmes, s'est confiée à DirectVelo.

DirectVelo : Dans quel état d’esprit as-tu pris le départ de cette manche de Coupe de France ?
Marlène Petit : Ces derniers temps, je me sentais de mieux en mieux physiquement. Après ma place à Berne (17e), je venais ici pour la victoire. Je n'avais pas des super jambes à la reconnaissance. Je me suis sentie mieux après les deux premières minutes de course. J'ai vu que j'arrivais à embrayer et que j'étais bien techniquement.

Comment s'est passée ta course ?
J'ai commencé à prendre mon rythme, à prendre de l'avance petit à petit. J'ai rattrapé beaucoup de Cadettes et à l'entrée du dévers, je me suis fait pousser en bas. Du coup, je suis tombée et j'ai cassé une pédale mais je n'ai pas pu rechanger de vélo. Quand je suis arrivée à l'autre dévers, c'était pareil, il y avait des filles devant moi et je suis restée derrière. Je pense que je suis un peu sortie de ma course mentalement. Les jambes étaient finalement plutôt bonnes mais c'est un peu frustrant de perdre dans ces circonstances. Perdre à la pédale, c'est une chose. Mais perdre du temps sur des choses qui ne nous appartiennent pas, c'est compliqué.

« ÇA COMMENCE À PAYER »

Tu sembles monter en pression au fil des semaines...
Je pars aux Championnats d'Europe la semaine prochaine. J'ai fait une grosse semaine d'entraînement, donc normalement je serai en forme. On verra ce que je peux faire. Cette année, j'ai essayé de faire un peu plus de route, mais finalement je n'en ai pas fait autant que les autres filles peuvent le faire, donc ça reste toujours un peu plus compliqué en début de saison. J'ai vraiment changé de technique d'entraînement. Il faut encore que je m'adapte un petit peu, mais je sens vraiment que ça commence à payer. Je fais de la préparation physique en plus, donc il faut que le corps s'adapte. C'est dur de s'entraîner quand on a mal aux jambes toute la semaine, mais ça paie le week-end donc c'est bien.

Qu'attends-tu de cette saison de cyclo-cross ?
L'objectif de cet hiver, c'est de continuer à progresser, comme chaque année. L'an dernier, je suis restée un peu limitée au niveau international, toujours à peu près aux alentours de la 30e place et j'avais du mal à passer au-dessus. Cette année, je termine 17e à Berne. Je pense que c'est ma place, voire un peu mieux encore. J'espère que je serai dans le Top 20 au moins toute la saison.