Sofiane Merignat : « Tout est réuni pour réussir »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Sofiane Merignat se change les idées. En pleine trêve hivernale, il s’est trouvé un emploi en tant que gardien d’un complexe, à temps plein, chez lui à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Ce qui n’empêche pas le grimpeur de se projeter vers une saison 2020 qui pourrait bien s’avérer capitale. Pour l’occasion, il a décidé de quitter la Franche-Comté et le CC Etupes pour retrouver sa région, via une arrivée à l’AVC Aix-en-Provence. “Je suis très content de ce retour dans le sud. Je sais que ça va me faire le plus grand bien. Je me sentais très bien à Etupes, c’était une belle expérience, mais je serai encore mieux auprès d’un entourage que je connais bien. Les aller-retour à Besançon, c’était quand même compliqué. Cette fois, je serai dans la région, juste à côté. C’est un avantage”.

Freiné dans sa progression par de nombreux pépins physiques, dont un grave accident lors de Paris-Roubaix Espoirs 2018 (lire ici), le Provençal sait qu’il a perdu beaucoup de temps dans sa quête d’un éventuel passage chez les professionnels, lui qui était stagiaire chez Delko Marseille Provence-KTM en 2016. “Le temps passe vite. Je n’ai même pas vu défiler mes années dans la catégorie Espoirs… Avec toutes ces blessures, c’est passé à une vitesse… C’est un truc de fou !, s’exclame-t-il auprès de DirectVelo, au moment d’évoquer ses années Espoirs. Mais bon, il n’y a pas de stress particulier. De toute façon, il n’y a pas que le vélo dans la vie. Si ça marche, tant mieux. Sinon, je ferai autre chose et j’irai travailler comme tout le monde. En attendant, je vais faire une année pleine. Depuis deux ans, je ne peux pas me tester sur une saison entière. Je veux pouvoir faire une saison complète pour être sûr de ma valeur et n’avoir aucun regret”.

« JE SAIS CE QUE JE VAUX »

Pour (enfin) savoir ce qu’il vaut vraiment, le coureur de 22 ans se dit déterminé à “être le plus professionnel possible et faire les choses à fond”. Le but est clair : “tout mettre en oeuvre pour essayer de passer pro”. Sa détermination est à son paroxysme. “Je veux tout casser ! Forcément, je manque de repères mais d’un autre côté, je sais ce que je vaux. Avant de me faire écraser sur ce fameux Paris-Roubaix, je venais de terminer 3e de l’étape reine sur la Ronde de l’Isard, rappelle celui qui avait alors été devancé par le Suisse Gino Mäder et le Français Aurélien Paret-Peintre (voir classement), deux coureurs aujourd’hui membres de formations WorldTour. Faire 3e là-bas n’est pas donné à tout le monde, donc je dois avoir quelques capacités. J’ai aussi gagné une Classique des Alpes, alors je ne dois pas être trop nul”.

Pour cette nouvelle expérience, Sofiane Merignat sait qu’il pourra compter sur le soutien de son nouveau manager, Jean-Michel Bourgouin. “Il croit en moi, il sait que je peux retrouver mon niveau et que je peux gagner des courses. L’AVC Aix a un très beau calendrier en France avec beaucoup d’épreuves de Classe 2 notamment, mais aussi en Espagne ou en Italie. Il y aura vraiment de quoi faire, au milieu d’un groupe où je retrouverai des coureurs qui je connais bien. Tout est réuni pour réussir. Il n’y a plus qu’à !”

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