Florian Richard Andrade effectue ce dimanche son retour à la compétition au Championnat d'Île-de-France. Le coureur de l'US Métro Transports avait dû arrêter sa saison de cyclo-cross fin octobre en raison d'une mononucléose (lire ici). Contrairement à ce qu'il avait alors annoncé, sa saison dans les sous-bois n'est finalement pas terminée. "Au fond de moi, avec mon père, on n'y croyait plus trop. J'étais tellement déçu après toute la préparation que j'avais faite depuis août pour le Championnat d'Europe... Dans ma tête, je ne me voyais pas reprendre le cyclo-cross, c'était la route et rien d'autre", déclare-t-il au micro de DirectVelo. Juste avant de poser le vélo, le 20 octobre, il avait malgré tout réussi à terminer 4e de la manche de Coupe du Monde à Berne (voir classement). "Je ne sais pas comment j'ai réussi à décrocher cette place. J'ai dormi durant tout le trajet la veille. Je me suis réveillé très tard le jour de la course. J'étais tellement KO, je n'arrivais pas à effectuer mon échauffement correctement. Je croyais que j'allais bâcher".

« JE TOURNAIS UN PEU EN ROND »

Sur les conseils de son président Rémy Turgis, le coureur de 17 ans est allé voir quelques jours plus tard un médecin du sport en Ile-de-France. "Il a détecté que j'avais une petite mononucléose et que je pouvais être dans les sous-bois dans un mois et demi si tout se passait bien", explique celui qui a rongé son frein pendant plusieurs semaines. "C'était dur, je tournais un peu en rond à la maison". Après avoir repassé une prise de sang qui a confirmé qu'il allait mieux, il a repris le vélo le 20 novembre. "Dans une semaine, je n'aurai plus rien normalement", assure-t-il.

« RAMENER UNE MÉDAILLE DU MONDIAL »

Le Junior 2 va effectuer le mois de décembre sans pression. "Il n'y aura pas spécialement d'objectifs de résultats en tête. J'y vais pour reprendre un peu de plaisir. La séparation avec le vélo au mois d'octobre a été dure", avoue celui qui visera le mois de janvier et en particulier une sélection pour le Championnat du Monde à Dübendorf (Suisse) début février. "Je me suis remis au vélo pour ça. J'aimerais bien ramener une médaille si j'ai la condition. J'en saurai plus dans un petit mois. Je suis un peu dans l'inconnu pour l'instant". Il espère imiter Mickaël Crispin et Thomas Bonnet qui avaient terminé sur le podium à Zolder en 2016 (voir classement). "J'étais Minime 2 à l'époque, on ne faisait que parler d'eux. C'est quelque chose qui marque. On s'en souvient toujours", termine-t-il.