Kevin Kuhn : « J’ai hâte d’être au Mondial »
Lauréat des manches de Berne, Namur et Heusden-Zolder, Kevin Kuhn a pris ce dimanche la deuxième place de la Coupe du Monde de cyclo-cross disputé à Nommay (Doubs). Le Suisse, qui a grappillé des places au fil des tours, a été devancé par le Néerlandais Ryan Kamp (voir classement). À quinze jours du Mondial, qu’il disputera à domicile, DirectVelo a fait le point avec le leader de la Coupe du Monde Espoirs.
DirectVelo : Tu as fait une belle remontée !
Kevin Kuhn : J'ai fait un bon départ. Plusieurs coureurs ont chuté près de moi dans le premier passage des escaliers, mais j'ai pu les éviter et garder la tête de la course. Je me sentais bien dans le premier tour, mais le terrain a changé et s'est réchauffé. Le circuit est devenu glissant et j'ai commencé à avoir des problèmes avec mes pneumatiques et j'ai perdu quelques places. J'ai changé de vélo et retrouvé des boyaux à une pression adaptée. J'ai retrouvé mes sensations alors qu'il restait environ deux tours.
As-tu pensé à la victoire ?
Non, je visais avant tout le podium. Je ne pensais même pas possible de revenir sur Thomas Mein qui était alors deuxième, mais il a fait quelques petites erreurs et j'ai pu le reprendre. Ryan Kamp avait fait un bel écart et il n'était pas possible d'aller le chercher. Je suis quand même fier de cette deuxième place. Je voulais sécuriser ma place de leader de la Coupe du Monde.
« UNE PETITE PRESSION »
Plusieurs de tes adversaires n'étaient pas là ce dimanche. Certains sont en Espagne pour s'entraîner, est-ce que tu penses que c'est un avantage pour eux ?
Leur saison est plus longue que la mienne. Ils sont là-bas pour s'entraîner pour la saison sur route. Moi, je m'arrêterai après le Mondial. J'ai pu bien m'entraîner à la maison, la météo était bonne, donc je pense que je serai prêt pour ce rendez-vous.
Quels seront tes principaux adversaires au Mondial ?
Il y a beaucoup de bons coureurs qui peuvent l'emporter ou finir sur le podium. Ryan Kamp est très fort en ce moment. Thomas Mein est fort et peut-être des Français avec notamment Antoine Benoist. Côté Suisse, Loris Rouiller peut être costaud. Je vais me concentrer sur ma performance, j'ai tout fait pour être prêt pour ce rendez-vous de début février.
Le Championnat du Monde en Suisse, est-ce une pression ou une motivation supplémentaire ?
Bien-sûr qu'il y aura une petite pression à domicile, mais je veux aussi essayer d'en profiter pour me faire plaisir. J'ai hâte d'y être.