Pierre-Yves Chatelon : « Un DN et FFC bashing déplaisant »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Quel visage aura cette saison l'Équipe de France Espoirs ? Difficile pour l’heure d’avoir des certitudes. Cet hiver encore, ils sont nombreux à avoir franchi le Rubicon. Début janvier, au stage à la neige, seul Théo Nonnez était déjà présent l’année précédente en Maurienne. “Il y a un renouvellement, observe Pierre-Yves Chatelon. Faire rentrer de nouveaux coureurs est l’un des objectifs de ce stage de cohésion. Alexis Renard et Matis Louvel, qui étaient présents l’an passé, sont déjà chez les professionnels. Je les ai laissés avec leur équipe”. 

Ce qui ne veut pas dire que les deux garçons ne reviendront pas chez les tricolores, notamment pour les Classiques du début de saison. “Je n’ai pas encore négocié avec leur équipe”, précise l’entraîneur national. Clément Champoussin, qui rejoindra AG2R La Mondiale en avril, a encore l’âge de participer au Tour de l’Avenir puis au difficile Mondial Espoirs. “Loïc Varnet (manager du Chambéry CF, NDLR) m’a dit que Clément n’était pas opposé à une dernière pige”, fait savoir Pierre-Yves Chatelon, qui contactera prochainement la formation WorldTour. 

« LES MOYENS SONT DANS LES ÉQUIPES PROS »

Faut-il parler d’année de transition ? “Ça dépendra des équipes pros, du fait qu'elles nous laissent ou non leurs coureurs, estime Pierre-Yves Chatelon. Mais j’ai envie de dire que désormais, chaque saison, nous avons une année de transition. Actuellement, les deux-trois meilleurs coureurs de chaque génération passent pros à 20 ans, à la fin de leur deuxième année Espoirs. Et pour certains, l'aventure avec l'Équipe de France n’est pas encore terminée”. 

La mode est à un passage de plus en plus rapide chez les professionnels. “Aujourd’hui, les moyens sont dans les équipes pros. C’est une évolution inéluctable du système, observe le coach des tricolores. Ce qui me chagrine, c’est que les staffs des équipes pros se fient de moins en moins à ce que la Fédération, les comités ou les clubs peuvent faire. Il y a un « DN bashing », voire un « FFC bashing », qui est un peu déplaisant car il y a quand même un vrai travail de fond de fait”.

« UNE OSSATURE INTÉRESSANTE »

Depuis l’an passé, l'Équipe de France Espoirs doit faire avec la Groupama-FDJ Continental, qui compte plusieurs Espoirs français dans ses rangs. La première année de cohabitation n’a pas été des plus simples. “On ne peut pas dire que ça ce soit bien passé, regrette-Pierre-Yves Chatelon. Quand j’ai réussi à avoir les coureurs, ils n’ont pas forcément été compétitifs. Ça a été le cas d’Alexys Brunel sur les Classiques. Leur projet était peut-être mal ficelé en terme d’effectif et de programme. Mais c’est aussi normal, c’était leur première saison”. 

Pierre-Yves Chatelon se veut optimiste pour la saison à venir, notamment pour les Classiques. “Nicolas (Debeaumarché) sera un homme de base. Au même titre qu’Alexis Renard s’il est disponible. Théo Delacroix a aussi une vraie carte à jouer sur ce terrain-là. Ça fait une ossature intéressante, note-il. On a plus de potentiel cette année sur les Classiques que sur les courses par étapes même si ça dépendra de Clément (Champoussin)”. En attendant que des coureurs se révèlent au fil des mois.

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