Thomas Denis et Valentin Tabellion, les Vendéens de service
L'école du Vendée U a encore placé deux coureurs dans la sélection tricolore pour Berlin dans le groupe de la poursuite par équipes (voir la sélection). Thomas Denis et Valentin Tabellion prolongent l'histoire entre le club vendéen et l'équipe de France. Depuis 2016, il y a toujours eu au moins un sociétaire des rouge-et-blanc sous le maillot bleu et depuis plus longtemps encore, si on compte les pros en exercice passés par le club de N1.
« J'AI BOSSÉ POUR TROUVER MA PLACE »
En stage toute cette semaine au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, les deux poursuiteurs vont épingler leur premier dossard sur la route sur l'île de Noirmoutier pour la deuxième manche des Plages Vendéennes, ce dimanche. Surtout, le duo sera présent au contre-la-montre par équipes de mercredi à Martinet. "Participer aux Plages permettra de bien finir le travail de préparation et de faire un rappel d'intensité au contre-la-montre par équipes. Et nous avons envie de bien faire en début de saison", indique Valentin Tabellion à DirectVelo.
Autre point commun des deux coureurs, ils ont souvent eu vent de face ces dernières années et les blessures ne les ont pas épargnés. L'an dernier, ils étaient absents du Championnat du Monde à Pruszkow. L'aîné, Thomas Denis, après avoir souffert du dos plusieurs saisons, a été victime d'une grave chute au Tour de l'Avenir 2018 (lire ici). Valentin Tabellion, lui, s'est fait opérer du ménisque au mois de mai dernier d'une fissure qui datait d'un an (lire ici). Alors intégrérer l'équipe de poursuite représente pour le coureur de 20 ans une satisfaction personnelle. "J'ai bossé pour trouver ma place, je ne l'ai pas volée. Mais ça peut changer très vite, il y a des jeunes très forts qui arrivent derrière nous".
« TOUT PEUT ALLER TRÈS VITE DANS UN SENS OU DANS L'AUTRE »
Le Morbihannais de 22 ans a eu le plaisir de retrouver l'équipe de France dès la première manche de la Coupe du Monde à Minsk. "J'étais très content à ce moment-là". Et dans les deux premières manches, le quatuor tricolore a fait mal au record de France (lire ici). "L'équipe a été ultra performante à Minsk et Glasgow", souligne Steven Henry, l'entraîneur national. "Le collectif marche bien, nous sommes tous complémentaires. Il y a une certaine osmose, un cercle vertueux entre nous", apprécie le Breton. Même son de cloche du côté de l'ancien sociétaire de l'USM Saran. "L'équipe est soudée. Nous étions déçus après le Championnat d'Europe, au débriefing, nous avions tous dit que nous pouvions faire mieux qu'une 6e place". Et pour la dernière manche à Milton (Canada) en janvier, les Français sont même allés trop vite pour valider un temps car ils ont rejoint deux fois leurs adversaires qui n'étaient pas, certes, les équipes premières de leurs pays.
Malgré les temps qui s'améliorent, l'équipe de France de poursuite n'est pas dans les clous pour se qualifier pour les Jeux olympiques. "Nous n'aurons rien à perdre. Nous voudrons prouver qu'on a le niveau pour une grosse performance en temps, on sait qu'on en est capable. Il ne reste plus qu'à pédaler, dit Valentin Tabellion. Il occupe le rôle de démarreur de l'équipe. "Mon poste depuis les Juniors. Un poste que j'aime mais qui n'est pas le plus facile". Thomas Denis, avec son expérience, pense "que tout peut arriver" dans une poursuite par équipes. "Tout peut aller très vite dans un sens ou dans l'autre. A nous d'être le plus régulier possible".