Kim De Baat privée de courses et de travail

Crédit photo Paul Hinninck

Crédit photo Paul Hinninck

Comme l'ensemble du peloton, Kim De Baat est à l'arrêt forcé en raison du coronavirus (lire ici). Son impact ne se limite pas à son activité sportive. N'ayant pas de contrat renuméré dans sa nouvelle équipe, la sociétaire de Ciclotel combine le vélo avec un autre métier, commis de cuisine dans un restaurant. "Au travail, je suis en cuisine, je suis toute la journée debout. Ce qui fait qu'à la fin du mois, mes jambes ont servi 120 heures de plus que les autres coureuses. Avec la fermeture des restaurants jusqu'au 3 avril en Belgique, je suis donc également à l'arrêt", déplore-t-elle auprès de DirectVelo.

UNE ANNÉE 2019 EN DEMI-TEINTE

La sportive de 28 ans a donc changé d'environnement en 2020. Au terme de deux saisons sous les couleurs de Doltcini-Van Eyck Sport, elle a rejoint la Team Ciclotel de Gerry Helders. Le manager est venu la voir en septembre 2019 en lui demandant d'être la capitaine de route de son équipe. "Guider les jeunes est mon truc. D'ailleurs, je suis actuellement une formation comme coach personnel. Dans le futur, je veux travailler avec les jeunes sportives", explique-t-elle.

Créée en 2019, l'équipe Ciclotel débute au niveau UCI en 2020. "C'est neuf pour tout le monde, aussi bien pour les coureuses que pour l'encadrement. Le staff est expérimenté et cela se sent. Je suis également ravie d'avoir une femme (Catherine Marsal, NDLR) comme directrice sportive. Ce projet a été monté sur le tard et est donc arrivé en dernière minute, mais je le sens solide." Ce nouveau départ lui permet d'oublier une campagne 2019 en demi-teinte. "La saison 2019 a été à deux visages. En début de campagne, j'étais dans le dur, surtout à cause de la malchance. J'ai souffert d'une déchirure à l'épaule. J'ai été écartée des compétitions pendant six semaines. Ensuite, ça allait mieux. J'ai travaillé au service de Kelly Druyts. Cela marchait bien entre nous. Mon travail était apprécié."

EN SÉLECTION AVEC JOLIEN D'HOORE

La native de Rotterdam (Pays-Bas), devenue Belge en 2015, a commencé sa saison 2020 à la Vuelta Feminas à Valence. Elle a enchainé avec le Dubai Women's Tour durant lequel elle a engrangé de la confiance avec une 3e place lors de la deuxième étape. Une performance qui devait la porter en vue des Classiques flamandes. "La course à Valence terminait le camp d'entrainement et cela s'est bien passé. C'était un parcours rapide et je suis restée près de Bryony Van Velzen pour le sprint. Ensuite, nous avons enchainé à Dubai avec les mêmes attentes : devenir meilleure et accumuler du rythme en vue des Classiques mais maintenant, avec le coronavirus cela tombe à l'eau." 

Elle reste néanmoins confiante pour la suite. "Durant le printemps, je voulais monter en puissance sur des épreuves comme la Nokere Koerse et la Panne. J'avais noté les épreuves néerlandaises en rouge car leurs caractéristiques me correspondent : le vent, les pavés, le mauvais temps. C'est donc foutu. Mais j'espère encore disputer un Championnat avec Jolien D'hoore en sélection nationale. Enfin, le Championnat de Belgique à Anzegem sera pour moi et pour l'équipe presque une course à domicile. Donc, je veux bien y figurer", termine-t-elle.

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