Avec « la tornade », la sortie d'Anthony Perez tombe à l'eau

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Anthony Perez patientera encore une journée de plus avant de pouvoir promener sa bicyclette à l'extérieur. Alors que le coureur de la Cofidis aurait pu profiter de cette première journée de déconfinement pour se dégourdir les pattes nez dans le vent, il a dû renoncer, la faute à une météo plus que capricieuse en Haute-Garonne. Le résident de Tournefeuille - juste à côté de Toulouse - donne de ses nouvelles à DirectVelo. Avec humour et dérision.

« Bon, DirectVelo, on dirait que je ne suis pas le seul à m’ennuyer par ici ! Il faut vraiment que je raconte une journée sans vélo pour un article ? (sourires). J’attendais cette journée de reprise avec impatience mais j’ai dû me résoudre à la réalité. Et cette réalité, c’est que depuis hier (dimanche), c’est la tornade chez moi. La nuit dernière, je suis quand même allé me coucher en espérant pouvoir rouler ce lundi. J’ai attendu une éclaircie pour la fin d’après-midi mais ce n’est jamais venu… Il flotte et en plus, maintenant, il y a 70 km/h de vent. Alors j’attends gentiment demain. Je n’ai pas roulé pendant deux mois. Autant dire que je n’ai pas envie de me casser la gueule pour ma première sortie… Je joue la prudence. Et je n’avais pas envie d’être dégoûté dès la première sortie. Cela dit, s’il flotte encore demain, je sortirai quand même. Ce sera sûrement moins intense et la température sera meilleure. Allez, ça va le faire !

La semaine dernière, je m’étais surtout occupé à travers des séances de musculation. J’ai coupé le home-trainer car j’avais besoin de récupérer mentalement après toutes ces heures sur la machine… À force, disons-le, c’est casse-couilles. Tout ça m’a paru tellement long… J’ai l’impression que ma victoire au Haut-Var remonte à super longtemps. C’est un truc de fou !

« C'ÉTAIT DU HARDCORE »

J’étais vraiment content de ma première partie de saison. Lorsque tout est parti en live, je me suis préparé à un mois de confinement. J’ai coupé quelques jours puis j’ai enchaîné avec trois semaines de home-trainer. J’ai découvert les séances sur Zwift, les Meetup etc. Franchement, ça allait. Mais quand on nous a foutu un deuxième mois de confinement, alors là… J’étais dégoûté. C’était frustrant car je voyais des gens aller au boulot à vélo mais moi, je ne pouvais pas sortir le mien pour une petite balade. Les incohérences, ça me saoûle. D’ailleurs, j’ai bien rigolé en lisant l'article où vous avez comparé la situation dans les différents pays au niveau des règles à vélo (lire ici). “Il faut croire que l’attraction terrestre n’est pas la même partout”. Franchement, c’est un peu ça non ? (sourires). Mais bon… Il vaut mieux en rire. Il ne nous reste que ça.

Pour compenser, je me suis occupé comme j’ai pu. J’ai fait un peu de bricolage, notamment. Enfin, du bricolage, c’est vite dit… Le genre de bricolage que les mecs qui ne sont pas bricoleurs peuvent faire, vous voyez l’idée ? J’ai fait quelques peintures à la maison par exemple. J’ai la chance d’être dans une maison mais je pensais à ceux qui vivent dans des petits appartements… Cette galère ! Je crois qu’à la fin, on a tous fini en mode zombie. C’était du hardcore.

J’aurais pu aller faire de la course à pied, comme beaucoup d’autres, mais je n’avais pas envie de me blesser sur le bitume et autour de chez moi, il n’y a plus le moindre brin d’herbe. Tant pis, j’ai patienté. Et je patienterai encore jusqu’à demain (mardi). Maintenant, il ne reste plus qu’à souhaiter un retour à la normale. J’ai vu que la saison pourrait reprendre sur la Route d’Occitanie. Bordel, pas loin de la maison, après ne pas avoir pu y aller l’an passé, ce serait un beau symbole ». 

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