Evita Muzic enchaîne les cols alpins. La grimpeuse de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope est actuellement au cœur d’un stage de trois semaines en Savoie. Logée à Tignes, elle est accompagnée par trois autres des plus grands noms du cyclisme féminin tricolore actuel : Audrey Cordon-Ragot, Maëlle Grossetête et Juliette Labous. L’athlète de 21 ans, focalisée sur les échéances majeures de fin de saison telles que les grands Championnats ou le Tour d’Italie, partage avec DirectVelo son quotidien actuel qui, elle l’espère, pourra la mener vers les plus hauts sommets en fin de saison.

« La FFC nous a accordé un budget pour que l’on s’organise un stage en altitude, entre filles présélectionnées pour les prochains Jeux Olympiques. Bien sûr, dans les conditions actuelles, il n’était pas vraiment possible d’organiser un véritable stage avec l’Équipe de France, alors on a décidé de se débrouiller, avec le soutien financier de la Fédé. On a décidé de se faire ça dans les Alpes, plus exactement à Tignes. Chacune a son propre planning, même si on essaie de maximiser le temps ensemble sur le vélo. Il est très rare que l’on roule seule dans notre coin. On est toujours au moins deux et parfois, on roule toutes les quatre ensemble. Audrey reste deux semaines, Juliette, Maëlle et moi-même sommes ici pour trois semaines, mais Maëlle est en décalé d’une semaine (sourire). Sur la première semaine, on y est allé tranquillement, pour s’acclimater. Ce n’est pas la peine d’en faire de trop. Le but est de se préparer avant la reprise, pas de se cramer. 

LE MONDIAL, UN RENDEZ-VOUS CENTRAL

Jusqu'à présent, on a varié les sorties, avec par exemple des efforts sur le vélo de chrono ou en VTT. On est à quelques 2100 mètres d’altitude alors il fallait le temps de prendre nos marques. Après une dizaine de jours, c’est le cas. Pour ma part, c’est la première fois que je me fais un stage de trois semaines. J’avais fait deux semaines à Ténérife (Espagne), en début d’année. Je n’étais jamais venue dans le coin. Je découvre plein de nouvelles routes, de nouveaux cols. C’est super beau ! On a notamment monté l’Iseran, le Petit Saint-Bernard, les Arcs… Ou Tignes, bien sûr ! On a déjà monté Tignes pas mal de fois pour rentrer en fin de sortie. Je connais déjà l’ascension pratiquement par coeur (rires). Pendant les longues sorties, on prend le temps de faire une petite pause café ensemble. Lorsque l’on n’est pas en train de rouler, on s’occupe sans problème. On se fait un jeu de société chaque soir, notamment.

Ce stage est l’occasion de préparer idéalement la fin de saison. Les gros rendez-vous seront nombreux et vont vite s’enchaîner. Je devrais reprendre en Espagne avant de disputer les Strade Bianche. Le Championnat du Monde sera un très gros objectif, mais je pense aussi au Championnat d’Europe, qui peut être intéressant pour moi. Sans oublier le Tour d’Italie, bien sûr. Je ne suis pas spécialement stressée par cette fin de saison particulière, même si ça devrait courir de façon différente de l’ordinaire. Les occasions de se montrer et de performer devraient être nombreuses. »