Théo Degache : « J'en avais besoin »
Théo Degache redémarre sa saison comme il l'avait commencé. Le sociétaire du Team Materiel-velo.com-VC Vaulx-en-Velin s'est imposé dimanche dernier, dans le Cantal, lors du Prix de la Feuillade (23J). Début mars, il avait remporté une autre 2e catégorie, le Grand Prix de Chavanoz (Isère). Pour s'imposer à la Feuillade, il est parti seul dès le départ. "Ce n'est pas forcément ce qui était prévu. J'ai fait une dizaine de kilomètres tout seul. Puis, c'est revenu de l'arrière et on était un petit groupe de dix. On était surreprésenté avec mon équipe. Au fur et à mesure de la course, la sélection s'est faite", déclare à DirectVelo celui qui est reparti seul à 15 kilomètres de l'arrivée. "J'ai contré mon coéquipier Pierre Vernié en bas de la bosse. J'ai tout de suite fait l'écart et j'ai franchi la ligne avec deux minutes d'avance sur mon coéquipier Mattéo Vercher".
« J'AI BIEN TRAVAILLÉ »
Le circuit de l'épreuve auvergnate était long de trois kilomètres avec une bosse de 700 mètres comprenant des pourcentages de 8 à 10 %. Il y avait 1800 mètres de dénivelé tout au long des 80 kilomètres de course. "C'était court mais c'était vraiment dur". Le coureur de 18 ans se réjouit forcément de sa victoire. "Ça fait vraiment plaisir, ça fait du bien au moral. J'en avais besoin après cette période difficile où il fallait travailler dans l'ombre. Je n'avais pas forcément de repères. Ça prouve que j'ai bien travaillé, les efforts payent. Même si ce n'est qu'une 23J, ce n'est pas si mal que ça quand on sort des Juniors".
L'Espoir 1 aura le 1er août son premier rendez-vous important avec le Grand Prix du Cru Fleurie. "C'est assez casse-pattes, le circuit est vraiment fait pour moi." Il a également dans le viseur la troisième manche de la Coupe de France N2, le Grand Prix Christian Fenioux. "Je serai content d'un Top 10. Mais je ne me fixe pas de limites. Je ne me reconnais même pas en ce moment. Je ne sais pas d'où je sors ces watts", sourit-il. Il lorgne ensuite sur le Championnat de France Élites et Espoirs. "Je ne me projette pas trop loin à part les grands rendez-vous. La situation peut vite évoluer", rappelle le 12e du Circuit des 4 Cantons (voir classement).
« PRIORITÉ À LA ROUTE »
Avec son entraîneur Camille Chancrin, l'habitant de Valence travaille sur les longues ascensions. "Quand j'étais jeune, j'étais plus puncheur-sprinteur. Je mesure 1M71, je passe un peu partout. Désormais, je bosse sur des efforts longs type grimpeur de 30-40 minutes. Je sprinte moins bien qu'avant mais j'ai toujours mes qualités explosives. Je suis plus puncheur-grimpeur maintenant", explique celui qui a effectué un stage en montagne à La Giettaz (Haute-Savoie) avec son club le week-end précédent sa victoire.
Cet hiver, le Drômois ne rejoindra finalement pas la nouvelle structure de cyclo-cross Ardennes CrossTeam. "J'ai revu mes ambitions à la baisse. Je me suis un peu emballé avec le confinement. J'avais envie de faire des courses et de trouver une équipe de cyclo-cross pour faire la saison à fond. J'ai revu mes objectifs avec mon entraîneur. Je donne priorité à la route. En plus, les Ardennes sont beaucoup trop loin de chez moi, je me serais cramé". Le 6e du Championnat de France Juniors 2018 de cyclo-cross ira jusqu'au Championnat de France Espoirs sur route à Gray. Il ne disputera pas la première manche de la Coupe de France de cyclo-cross à Vittel. "Mais je me rendrai sur les deux suivantes. Je disputerai également les Championnats régionaux et de France".