Louka Matthys : « Du dénivelé comme j’aime »
Il a réussi l’essentiel de ses performances en Belgique, mais cette fois, c’est bien en France que Louka Matthys a fait parler de lui. Sur un parcours difficile au Grand Prix de Tourteron (voir classement), il a réussi à faire la différence dans la dernière bosse, n’échouant que face à Sébastien Havot (CC Nogent-sur-Oise). Le coureur belge de 20 ans, sociétaire du VC Amateur Saint-Quentin, revient sur sa journée avec DirectVelo.
DirectVelo : Comment as-tu géré le final ?
Louka Matthys : Je me suis finalement retrouvé dans le groupe de tête, où on était 17, au pied de la dernière bosse. Je bascule au sommet en 7e position. Il y a un coureur qui a laissé un trou, mais je suis parvenu à le passer, puis il y avait encore deux gars de Dunkerque qui étaient devant moi. Je vais les chercher sur la ligne, mais je suis un peu court pour aller chercher Sébastien Havot. Je finis dans sa roue. Je suis content de mes sensations et du résultat. Je suis très heureux de ma journée.
La course correspondait à ton profil ?
En effet, je suis plus à l'aise sur les parcours pour puncheurs que sur les courses à bordures. Je suis venu sur Saint-Quentin car j'aime ces courses-là. Aujourd'hui il y avait du dénivelé comme j'aime. J'aime bien monter des bosses à bloc à l'entraînement. Le circuit de Tourteron me plaisait vraiment. Je préfère ça que quand c'est tout plat. C'était ma course de reprise. Je ne pouvais pas courir en juillet en Belgique. C'était impossible pour moi. Je devais attendre le mois d'août d'un point de vue licence. Du coup, j'étais assez frais, mais j'ai un peu couru à contretemps aujourd'hui (dimanche). Malgré tout, j'arrivais à chaque fois à faire l'effort pour sauter de groupe en groupe.
« ON A ÉTÉ À CONTRETEMPS »
Quelle était la tactique de ton équipe ?
Le but était de ne pas être à contretemps, de faire la course et de ne pas la subir. On a essayé de glisser un gars dans le premier groupe à chaque fois, malheureusement aujourd'hui on a été à contretemps… car on n’avait personne dans ce premier groupe. Mais on était dans le deuxième avec Dorian Zehnich et Laurent Evrard. On est revenu tout près du premier groupe et heureusement j'ai pu faire le bond.
Il y a un moment où tu as arrêté d'y croire ?
Non, parce que malgré les écarts, ils n’étaient pas non plus très nombreux devant, une dizaine environ. Nous on était quand même un gros groupe. Sur ce type de circuit, il faut se dire que tout est possible jusqu'au dernier tour. Quand on voit la bosse de 700-800 mètres, rien n'est fini, on reprend très vite du temps. L'échappée avait près de deux minutes d'avance, et pourtant... Il ne faut jamais se dire que c'est fini.
Tout le monde avait l'air épuisé, qu’est ce qui a fait la différence ?
La fraîcheur parlait à la fin sur ce circuit. Je pense qu'on n’était pas loin des 1500 mètres de dénivelé. Dans la dernière bosse, j'ai bien vu que tout le monde était à bloc. Au sommet, j'ai vu que tous les gars devant moi étaient complètement à bloc, mais je l'étais aussi. Tout s'est joué à la fraîcheur. J'étais sur la grand plateau, je n’ai pas fait attention au développement. Dans la dernière bosse, j'ai mis du braquet parce que j'aime ça, et ça m'a permis de reprendre les deux coureurs de Dunkerque juste avant la ligne.