Audrey Cordon-Ragot estime n'avoir rien à se reprocher, ce samedi, à l'issue de la course en ligne Femmes des Championnats du monde. Avec une 13e place sur la ligne, à 3'08" d'Anna van der Breggen (voir le classement), la Bretonne a réalisé son meilleur résultat sur l'épreuve, sur un parcours tracé autour d'Imola (Italie) qui "correspondait plus à [ses] qualités" que celui initialement prévu à Martigny.

"C'était une course vraiment difficile, relève par ailleurs au micro de DirectVelo la pensionnaire de la formation Trek-Segafredo. C’est parti au taquet d’entrée de jeu, et c’est vrai que le placement était essentiel. On ne s’en sort pas trop mal, même s’il y a encore de la technicité à parfaire."

« LES JAMBES ONT PARLÉ »

Celle qui confirme avoir eu "de bonnes jambes" se montrait toutefois satisfaite de sa prestation, et de celle de l'Équipe de France. "Quand ça a démarré dans la dernière bosse (Galisterna), j’ai espéré que ça ne monte pas trop vite pour pouvoir m’accrocher. Finalement, je ne bascule pas loin, puis on arrive à se regrouper avec les filles, avant d’essayer de faire au mieux sur le sprint final. On n'a pas à s’en vouloir, on a fait la course qu’il fallait." 

Et si, à titre personnel, elle n'a pas pris part aux mouvements de course, elle a pu compter sur des coéquipières attentives et dynamiques. "Juliette (Labous) a fait une très belle course à l’avant. Elle nous a permis, derrière, de ne pas faire d’efforts. On a pris la course à l’endroit. Dans le final, ce sont les jambes qui ont parlé, et quand on voit qui est devant, je pense qu’il n’y a pas de regrets à avoir. L’équipe est en construction, il y a un bel avenir."

« JE SUIS TRÈS POSITIVE SUR L'AVENIR DE L'ÉQUIPE DE FRANCE »

Effectivement, plus que le résultat brut, c'est surtout la bonne attitude d'une prometteuse sélection tricolore que souligne l'expérimentée Bretonne de 31 ans. "Ça faisait un moment qu’il n’y avait pas eu un groupe France aussi solide et homogène, et c’est très bien, se réjouit-elle. Nous ne sommes pas ridicules pour arriver comme ça, à trois, dans le groupe pour la 9e place du Championnat du monde.  Il faut se dire que des filles sont aussi restées à la maison alors qu’elles avaient leur place ici, donc je suis très positive sur l’avenir de l'Équipe de France. Notre équipe est assez jeune, avec Evita (Muzic, 20e), Juliette (Labous, 41e) ou Victorie (Guilman, 72e). Les filles arrivent, et elles seront rapidement au plus haut niveau".