C’est un mois de septembre compliqué que vient de vivre Alex Baudin. Touché au genou après une chute fin août, le coureur de 19 ans a été contraint de tirer un trait sur ces dernières semaines, ratant notamment le stage en montagne de l’Equipe de France Espoirs, ainsi que la Ronde de l’Isard. Pour DirectVelo, le sociétaire du Chambéry Cyclisme Formation revient sur ces temps difficiles.

DirectVelo : Dans quel état de forme te trouves-tu ?
Alex Baudin : La forme revient tout doucement. Mais je dois encore faire attention, et ne pas y aller trop fort, car le genou est encore sensible. Ça s’est bien passé ces deux dernières semaines à l'entraînement. Le temps n’a pas été trop mauvais, j’ai bien pu rouler. Pendant trois semaines, je ne roulais qu’une heure et demi par-ci, par-là. J’ai surtout fait beaucoup de natation pour m’entretenir. Lorsque j’ai repris le vélo, j’ai bien senti que je n’avais plus la distance. J’ai beaucoup perdu en endurance et en force. Je pense que le problème est réglé. J’ai disputé deux courses la semaine dernière (GP du Centre de la France et Châtillon-Dijon, NDLR), et ça allait. 

« ÇA A ÉTÉ UN GROS COUP SUR LA TÊTE »

Tu reviens d’une blessure contractée à l’occasion du Circuit des Champions à Aubière (29 août, voir classement), que t’est-il arrivé ?
Je suis tombé sur le genou après trois ou quatre tours. Il n’y avait rien de grave au premier abord, mais c’est quelques jours après que la douleur est apparue. C’est un petit hématome qui a provoqué une contusion sous la rotule. Je n’ai vraiment pas eu de chance.

Pourtant, tu ne t’es pas arrêté directement…
Ça a traîné pendant près de trois semaines. A chaque fois que la douleur partait, je réessayais de m’entraîner, et là ça revenait. Mais je ne me suis pas arrêté tout de suite. Je continuais de me soigner en m’entraînant, car j’avais encore l’espoir de participer à la Ronde de l’Isard, qui était un gros objectif. Lorsque j’ai su que ça n’allait pas être possible, j’ai coupé.

Tu as également dû renoncer au stage avec l’Equipe de France…
Ça n’a pas été facile à vivre. J’étais vraiment content de cette première sélection avec l’Equipe de France, même si ce n’était que pour un stage. C’était l’occasion de montrer ce que je valais. Forcément, ça a été un gros coup sur la tête.

« APPORTER UNE TOUCHE POSITIVE À MA FIN DE SAISON »

Quel est ton état d’esprit avant d’aborder, dimanche, le Tour de Lombardie Espoirs ?
Je suis encore un peu dans l’inconnu. C’est ma première grosse course de la saison, il y a un petit stress. Je veux bien faire. L’objectif est de passer le Ghisallo et de terminer la course. Je vais me mettre au service de l’équipe. Elle est sympa, nous avons plusieurs cartes intéressantes.

Et pour la suite ?
Je serai peut-être sur Arbent-Bourg-Arbent (11 octobre), je ne sais pas encore. Ensuite, je vais disputer l’épreuve contre-la-montre du Championnat de France de l’Avenir (22 octobre), avant de faire le Championnat d'Auvergne-Rhône-Alpes le 25 octobre. J’espère apporter une touche positive à ma fin de saison…

Globalement, quel bilan tires-tu de cette première année chez les Espoirs ?
Ça a vraiment été une saison merdique. D’abord, il y a eu le Covid, puis un mois d’août pas vraiment à ma convenance, où je n’ai disputé que des critériums. Et puis j’avais beaucoup d’espoirs pour mon mois de septembre, mais c’est tombé à l’eau… J'espère faire une bonne préparation hivernale, car je suis vraiment déterminé pour la saison à venir.