Aloïs Charrin : « J’avais besoin de nouveauté »
Malgré une saison difficile, sur le plan des résultats surtout, Aloïs Charrin a finalement connu une fin d’année soulageante. "Sur le point personnel, ma saison a été décevante. Je n’ai pas fait grand-chose, je n’ai jamais eu de grandes sensations. On ne savait jamais si les courses allaient avoir lieu. On a eu pas mal d’opportunités mais il fallait être là". 10e d’Arbent-Bourg-Arbent en octobre, il a finalement signé avec Swiss Racing Academy, formation Continentale. "J’avais besoin de nouveauté. Je ne progressais pas comme je voulais à Chambéry, il fallait que je voie autre chose et c’était l’opportunité de découvrir une autre équipe. J’essaye, pour avoir du changement", détaille simplement le coureur de 20 ans.
Une prise de contact qui s’est faite par l’intermédiaire de Guillaume Bonnafond, ancien coureur professionnel d’AG2R La Mondiale, et désormais directeur sportif de l’équipe helvétique. "Je commençais à chercher où je pouvais aller, et j’ai vite été en contact avec lui. Ça s’est su que je voulais partir, donc je n’ai pas fait la démarche avec lui particulièrement". Le contact s’est opéré tardivement, à l’issue de la saison. "Quand j’ai fait le bilan, il n’y avait pas grand-chose qui en ressortait. Donc j’ai opté pour le changement", répète Aloïs Charrin. Après des discussions avec plusieurs équipes, le futur Espoir 3 a tranché. "J’ai regardé plusieurs propositions, j’ai pesé les pour et contre. J’ai discuté avec pas mal de monde. Et ils m’ont vanté les qualités de la structure, donc je vais essayer".
CHAMBÉRY, « UNE BELLE STRUCTURE QUI NE ME CORRESPONDAIT PAS »
Même s’il reconnaît les qualités du Chambéry CF, Aloïs Charrin concède que la mayonnaise n’a pas pris. "C’était une bonne ambiance, j’étais bien intégré. Mais le Centre, soit ça te correspond, soit ça ne te correspond pas. Et je ne correspondais pas à 100%, c’est dur de s’y faire et de tout optimiser pour soi. Ça reste une belle structure, mais qui ne me correspondait pas". Notamment à cause de détails qui mis bout à bout l’ont poussé à voir ailleurs. "Il y a plusieurs petits trucs. J’étais plus sur Annecy niveau études, ce n’est pas forcément négatif mais je n’étais pas totalement dans la structure. J’ai marché en Juniors puis j’ai changé d'entraîneur. Il me manquait un petit quelque chose". Qu’il aura à cœur de retrouver avec Swiss Racing Academy.
Alors qu’il accède au niveau Continental, Aloïs Charrin voit plus grand. "Je veux passer le palier, sur les courses U23 et des grosses Classe 1 à découvrir. Je vois plus ça comme une étape, mais après la première année on sera vite fixé". Alors qu’il poursuivra ses études jusqu’en avril, l’ancien 7e du Championnat du Monde Juniors 2018 reprendra quand même la saison plus tôt qu’à Chambéry. "Si j’ai fait ce choix, c’est qu’il est très bien pour moi. Sur le coup, je quitte une réserve, mais si tu n’es pas à 100% dans un projet ça ne sert à rien. Pour moi il n’y a aucun regret, je ne vais pas me bloquer parce que c’est une réserve". Pour 2021, il espère retrouver les courses qui le passionnent, comme le Tour de Lombardie, "une course magnifique", la Ronde de l’Isard, le Tour du Doubs, et la découverte du Giro Espoirs.