Jules Fernandes ne pensait pas monter sur le podium ce samedi du Troyes Cyclocross UCI (voir classement). “C’est une bonne surprise vu mes sensations du jeudi où j’étais un peu à la ramasse pendant le stage de l'Équipe de France. J’ai essayé de récupérer au maximum ce vendredi. Aujourd'hui (samedi), j'avais des watts. Je suis super content“, déclare à DirectVelo le sociétaire de l’US Métro Transports.

« JE PENSAIS QUE J’ALLAIS ÊTRE UN PEU MORT »

Parti en deuxième ligne, le Junior 2 a mal commencé avant de finir fort. “Au premier tour, je passe sur la ligne vers la 10e position. J’étais assez loin. J’essayais de remonter, je me faisais gêner. Puis au troisième tour, il y a eu quelques écarts. J'ai remonté des coureurs petit à petit. Je sentais que j’étais pas mal, je faisais des grosses relances. Je passais très bien les dévers. Je n’ai pas fait de fautes. J’ai terminé pleine balle. J’aurais très bien pu tomber aux planches ou n'importe où. J’ai tenté, ça a marché“.  

Dans la semaine, le coureur de 17 ans a donc participé au stage avec l’Équipe de France Juniors. “En début de semaine, j’étais pas mal. Mardi, on a eu un premier test de simulation de course. C’était sur un chantier. Le jeudi, il y a eu une deuxième simulation, j’étais un peu à la ramasse sur le circuit de Troyes, ça glissait beaucoup. Du coup, je pensais que j’allais être un peu mort pour ce samedi vu qu’on a quand même fait 17 heures de vélo au total“.

« JE NE ME METS PAS EN TÊTE QUE J’IRAI AU MONDIAL »

En début de saison de cyclo-cross, le Francilien a connu un souci de santé. “J’étais super fatigué, j’avais un problème au foie. Tout le mois de septembre, j’étais malade. À Baden, j’étais mort au bout de deux tours. Je dormais en rentrant des courses. Je ne m’entrainais pas. J’ai fait des prises de sang. Puis, je me suis bien reposé et ça allait mieux en octobre“. Mais le deuxième confinement est intervenu. “Je m’entretenais vite fait. Quand on me disait d’aller rouler quatre heures, je le faisais mais j’étais moins motivé pour m’entraîner que si j’avais un objectif les week-ends“.

Malgré son podium, il reste humble quant à une éventuelle sélection pour le Championnat du Monde à Ostende (Belgique). “On est nombreux à être du même niveau. Certains sont plus forts quand il y a de la boue, d’autres quand c’est sec. Je ne me mets pas en tête que j’irai au Mondial. Si ça arrive, tant mieux“, reconnaît celui qui a été en Équipe de France B l’an passé sur la manche de Coupe du Monde de Nommay. Il se voit continuer la saison de cyclo-cross jusqu’à un éventuel Championnat de France fin février. “Je ferai toutes les courses possibles. Ça ne me fera pas de mal, notamment pour le rythme. J’aurai les saisons de VTT et de route derrière. Je ne m’arrêterai pas“.