La seconde partie de saison 2020 de Florian Dauphin lui a ouvert les portes de l'Équipe de France Espoirs. Le 5e du dernier Challenge BBB-DirectVelo était présent la semaine dernière en Haute-Maurienne pour le stage des tricolores. “C’est la première fois que je viens au ski, confiait-il à DirectVelo, depuis Bessans (Savoie), entre deux séances de ski de fond. Ce n’était pas facile au début. Mais franchement, c’est super cool et ça change. Les paysages sont magnifiques. C’est top”.

À 21 ans, le coureur du VC Pays de Loudéac a été retenu pour la première fois de sa carrière en Équipe de France. "Cela permet d’avoir un pied dedans. Maintenant, l’objectif sera d’être sélectionné sur des compétitions. J’espère en faire quelques-unes". Avec son profil de coureur de Classiques, il est forcément intéressé par les trois premières manches de la Coupe des Nations, à savoir la Kattekoers, le Tour des Flandres Espoirs et l’Étoile d’Or. “Il y a aussi les Championnats d’Europe et du Monde”, observe le 3e du dernier Paris-Tours Espoirs.

« MONTRER QU’ON PEUT ME FAIRE CONFIANCE »

Après deux ans chez Sojasun espoir-ACNC, il a choisi de rejoindre la réserve de B&B Hôtels p/b KTM pour la saison à venir. “Ça change, mais je connais quelques coureurs”, confiait-il depuis Bessans, avant de rejoindre, le week-end dernier, ses coéquipiers pour un rassemblement de deux jours. Il les retrouvera en Espagne du 15 au 24 janvier. Pour l’heure, son hiver se passe à merveille. “J’ai fait pas mal de foncier, plus que l’an dernier. J’ai trois semaines d’avance par rapport à l’hiver dernier”, estime-t-il.

En 2021, Florian Dauphin tâchera de transformer ses nombreuses places d’honneur en victoires. L’an passé, il a terminé la (courte) saison avec treize places dans le Top 10, dont une 2e lors du Championnat de France Espoirs en guise de conclusion. “J’ai refait le sprint un paquet de fois après la course. Mais aujourd’hui, c’est digéré. Je veux aller de l’avant et décrocher de belles victoires”. Il n’a plus levé les bras depuis le Championnat des Pays de la Loire des 2e catégorie en 2018. “On m’appelle parfois Poulidor, sourit le Breton. Je vais essayer de changer ça”. Il explique cette absence de victoire par “un petit manque de confiance” en lui. “Une fois que j’en aurai gagné une, ça peut vite s’enchaîner. Je pense que ça va venir. Dans la suite logique des choses, je devrai passer un palier cette année et il faudra courir plus juste dans le final des courses”. Avec sa signature au VC Pays de Loudéac, il espère se rapprocher du peloton professionnel. “Il y a un an, je pensais que le niveau pro était loin. Le fait d’avoir passé un palier en 2020 me montre que je n’en suis finalement pas si loin. À moi de montrer qu’on peut me faire confiance”.