Louis Louvet a appliqué la consigne à la lettre. Le sociétaire de St-Michel-Auber 93 s’est glissé dans l’échappée du jour ce mercredi sur l’Étoile de Bessèges. “L’équipe avait souhaité que je sois à l’avant. Au kilomètre 0, j’ai attaqué“, déclare-t-il à DirectVelo.

Le coureur de 23 ans était accompagné d’Alexandre Delettre (Delko) et Tom Paquot (Bingoal-WB). “On a tout de suite pris un bon rythme, sans trop en faire non plus. On a essayé de gérer. On a pris beaucoup d’avance, jusqu’à 8 minutes, ce qui n’était pas forcément l’idéal en fin de compte. Quand il y a un gros écart, ça met en route derrière et ça ne gère plus trop. Ça a vite fondu. On a essayé de se remobiliser après le GPM (au premier passage sur la ligne d’arrivée, NDLR) jusqu’à 25 kilomètres de l’arrivée où on avait une partie favorable avec vent de dos“, explique le Bourguignon qui s’est fait reprendre au panneau des 10 kilomètres, avec ses compagnons de fugue.

LE PREMIER CHRONO CHEZ LES PROS

Il n’a pas pu passer en tête lors du GPM en haut de la Côte de la Tour pour prendre un maillot distinctif. “J’ai essayé de le disputer. Je suis tombé sur Alexandre Delettre que je connaissais bien. Je savais qu’il avait une très bonne giclette. Je me suis dit que ça allait être compliqué. Et en effet, il avait de bonnes jambes…“. À 6 kilomètres de l’arrivée, il a été pris dans une chute. “Je suis le premier à tomber. Ça a pilé devant moi. Mon vélo n’était plus en état“, indique l’avant-dernier de l’étape (voir classement), juste devant son coéquipier Morne Van Niekerk, lui aussi impliqué dans la chute. “Je suis tombé à 54 km/h. Je m’en sors très bien. J’ai le genou râpé et un hématome à la cuisse. On verra demain matin (jeudi) si d’autres zones ont été touchées“.

Il est malgré tout satisfait de sa journée. “Ça fait toujours plaisir d’être à l’avant. Ça fait du bien au moral et c’est bien aussi pour l’équipe. Les sponsors sont contents, le nouveau maillot est bien passé à la TV“, sourit-il. L’an passé, au Tour de la Provence, il s’était déjà échappé sur la première étape, relativement plate. “C’était un peu le même genre de journée. Par contre, on était quatre. À trois, les relais reviennent encore plus vite“. Pour la suite de l’Étoile de Bessèges, il a pointé le contre-la-montre à Alès le dernier jour. “C’est un peu ma spécialité. Je n’en ai encore jamais fait chez les pros. C’est quelque chose qui me tient à cœur. Je vais le faire à fond“. Sur les prochaines étapes, il aidera ses sprinteurs. “On a Jason Tesson, Romain Cardis et Tony Hurel. Je voulais travailler pour eux dans le final avant de tomber. Mais notre principal objectif est que Yoann Paillot soit dans le même temps que tout le monde avant le chrono“.