Pari réussi pour l’Essor Basque
Personne ne peut arrêter l’Essor Basque. Ni la Covid, ni une erreur de parcours, encore moins un arbre tombé juste avant le passage des coureurs, samedi, dans la montée de Pessarou. “Ça a été compliqué d’organiser avec les mesures sanitaires que l’on connaît. On ne s’attendait pas à avoir un incident, avec un arbre couché sur la chaussée, sourit Christian Bibal au micro de DirectVelo. Je remercie tous les bénévoles qui l’ont enlevé, sinon la course aurait été complètement arrêtée”. Ils l’ont dégagé et les Boucles de l’Essor ont pu continuer.
PAS UNE FIERTÉ
Alors que les annulations des courses amateurs s’enchaînent, Christian Bibal et son équipe ont tenu bon. Une fierté ? “On ne peut pas parler de fierté, assure-t-il. J’ai eu la chance d’avoir des bénévoles motivés. Personne n’a été découragé. Nous sommes allés jusqu'au bout. On ne s'arrêtait uniquement que si on nous le demandait. On a eu peur d'un troisième confinement. C’est une récompense pour tous les efforts effectués par les bénévoles”.
La récompense est d’autant plus belle que les deux premières manches ont été particulièrement animées. Samedi, l’Espagnol Marc Brustenga a dominé au sprint deux coureurs du Team Pro Immo Nicolas Roux (voir classement). Au Circuit de l’Essor, ce dimanche, la victoire s’est jouée au massif. Sandy Dujardin s’est montré le plus rapide face à l’ancien pro Romain Feillu (voir classement). “Un sprint majestueux, apprécie l’organisateur. Nous avons eu deux courses très nerveuses. Tout le monde veut gagner. Ça donne encore plus de piment à la course. L’an dernier, on s’est presque plaint de voir le Team Pro Immo Nicolas Roux dominer la course. Après deux manches, ils n’ont pas encore gagné. En tant qu’organisateur, on aime bien que ce ne soit pas toujours les mêmes qui gagnent”.
UN ENGOUEMENT ÉNORME
Les Auvergnats auront fort à faire sur les trois dernières manches, le week-end prochain. “Tous les coureurs veulent courir. Il y a un énorme engouement notamment pour le second week-end”, apprécie l’organisateur qui n’aurait pas accueilli le Vendée U sur ses épreuves sans l’annulation du Circuit des Plages Vendéennes. Ce dimanche, pendant la réunion des directeurs sportifs, il a été décidé de revoir le nombre de places par club pour les trois dernières manches. Ainsi, le Team Pro Immo Nicolas Roux présentera dix coureurs contre douze initialement. Et les clubs qui devaient venir à dix pourront mettre au maximum huit garçons. “On veut faire courir le maximum de clubs et de coureurs. Ils n’ont pas eu beaucoup de courses l’année dernière, et n’auront peut-être pas la chance de courir après l’Essor”, dit Christian Bibal.
Si l’Essor basque a pu obtenir l’accord de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, c’est au détriment de nombreuses choses. “On regrette la convivialité. On n’a pas le droit aux réceptions par exemple. Chacun mange dans son coin avant les courses. Pour les bénévoles, il n’y a pas leur « carburant ». Mais le principal est de faire plaisir aux coureurs, et je crois qu’ils prennent du plaisir”. Au fond de lui, il doit espérer qu’à l’avenir, les équipes qui tournaient le dos à sa course se souviendront qu’il s’est battu pour elles cette année.