Emmanuel Morin touche-à-tout
Emmanuel Morin attend beaucoup de 2021. Après deux premières saisons professionnelles “faites de découvertes et d’une adaptation au haut-niveau, surtout en 2020 sur des courses WorldTour”, le coureur de Cofidis compte bien passer un nouveau cap cette saison, en s’appuyant sur le dernier été, particulièrement encourageant. “La Vuelta m'a rassuré et m'a permis de passer un gros cap physique et mental. Ce sera forcément un atout à l’avenir. Ce sera à moi de m'appuyer là-dessus désormais”. Le puncheur-sprinteur est un véritable touche-à-tout qui peut aider la WorldTeam de Cédric Vasseur sur tous les types de terrains, en appui de différents hommes forts du groupe, sprinteurs comme grimpeurs. “Au niveau collectif, je pense avoir trouvé ma place. Sur les Classiques, je me sens capable de pouvoir jouer un bon rôle auprès de Christophe Laporte, mais c'est aussi le cas sur les courses plus montagneuses auprès de Guillaume Martin. C'est un rôle qui me correspond bien. J'ai trouvé ma place l'année dernière, notamment sur cette fameuse Vuelta”, se félicitait-il auprès de DirectVelo à l’occasion de l'Etoile de Bessèges. “Je veux continuer dans cette optique-là tout en gardant en tête l'idée de jouer la gagne... Pour montrer que je suis capable de gagner”.
Car l’ancien coureur de la Sojasun espoir-ACNC a aussi des ambitions personnelles. S’il se plaît dans le rôle de solide équipier, il attend aussi “de 2021 que ce soit l'année de la révélation" pour savoir s’il est “capable de gagner des courses chez les pros. Ce sera clairement mon objectif principal”. L’athlète originaire de Loire-Atlantique se veut donc ambitieux, et confiant, lui pour qui tout a toujours été très vite depuis qu’il a débuté le cyclisme sur route à… 18 ans, en Pass’Cyclisme (lire ici). “En continuant à travailler comme je le fais, je sais que ça paiera forcément. Je sens que j'ai un rôle à jouer dans le collectif. Je vais m'appliquer à faire du bon travail et quand j'aurai ma carte à jouer, il faudra saisir ma chance. Je pense que c'est largement possible”.
Cette saison, Emmanuel Morin - 25 ans - va donc travailler pour les sprinteurs comme Christophe Laporte, pour les grimpeurs comme Guillaume Martin, tout en espérant jouer la gagne sur certaines courses ? N’est-ce pas beaucoup ? “Oui et non. L'an passé, je ne pensais pas du tout pouvoir aider Guillaume à ce point en montagne. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que je me suis découvert des talents de grimpeur (rires). Mais au niveau du punch, je me suis agréablement surpris. J'ai aussi prouvé, dans le même temps, que j'étais capable de décrocher des Top 10 au sprint sur des courses du WorldTour”, rappelle le 6e de la dernière étape du Tour d’Espagne 2020, à Madrid. “Je veux continuer dans cet axe-là. Cet hiver, on a discuté avec l'équipe : on ne me demande pas nécessairement d'aller gagner des courses mais on souhaite voir le maximum de coureurs différents lever les bras”. Alors, s’il peut intégrer la liste des futurs vainqueurs, Emmanuel Morin ne va pas se priver, lui qui a toujours été complet et qui ne compte pas perdre cette qualité. “J'ai travaillé plus dur à l'entraînement, sur les axes que je travaillais déjà. Automatiquement, j'ai progressé aussi en montagne, sans perdre ma vitesse au sprint. Et c'est ce que je veux : rester rapide au sprint tout en passant bien les bosses”.