Tour des Alpes-Maritimes et du Var - Et. 3 : Les réactions
Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo) a remporté en solitaire, ce dimanche, la troisième et dernière étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var Nice-Matin (2.1), disputée sur 134,7 kilomètres autour de Blausasc (Alpes-Maritimes). L'Italien a devancé Tao Geoghegan Hart (INEOS Grenadiers) et Ben O'Connor (AG2R Citroën Team). Aller à la réaction de : « C'est parti un peu dans tous les sens en début de course, mais au final ça s'est bien terminé pour l'équipe Trek-Segafredo. En effet, la situation était parfaite pour nous. Nous savions que Brambilla était fort, il a pris l'échappée et nous pensions qu'il était capable d'accompagner les meilleurs jusqu'au bout, voire de gagner l'étape. C'est ce qu'il a fait. Il l'emporte aussi au général, c'était la journée idéale pour nous. On remporte deux étapes avec l'équipe, le général et le maillot vert. Ce sont trois jours parfaits et j'espère que ça continuera ainsi. « C'était difficile. Je n'étais vraiment pas bien dans le Col de Castillon, mais je me suis accroché. Au final, dans la Madone je n'étais pas trop mal, il ne m'a manqué qu'un kilomètre pour accrocher le premier groupe mais je suis revenu dans la descente. Quelqu'un a mis une grosse attaque qui m'a décroché, mais je me suis accroché pour bien finir. Je savais que la dernière montée serait difficile et je voulais prendre un peu d'avance. Mais je n'étais pas assez fort pour faire la différence. « Ça ne s'est pas mal passé. On a discuté ce matin, je voulais tenter de partir dans l'échappée mais on voulait aussi voir mon niveau dans une ascension au milieu des meilleurs. J'ai attendu le col de la Madone. La journée était nerveuse, j'ai eu du mal à me placer devant. Dans la Madone, c'est monté fort au début et ensuite, ça a temporisé un peu. J'ai demandé si je devais attaquer. J'attaque mais mon DS m'a dit d'attendre car il y avait encore un train en tête de peloton mais j'étais déjà parti. « Avec plusieurs coureurs en embuscade toujours bien placés, le but était d'en placer à l'avant. Sur une étape comme celle-là, c'est dur de contrôler pour une équipe. On voulait mettre Giulio (Ciccone) ou "Brambi" à l'avant en gardant Bauke (Mollema) avec les favoris. Ineos avait un peu la même tactique avec Tao (Geoghegan Hart) à l'avant, la FDJ aussi. C'était un secret de polichinelle, le fait que ça se passe de cette façon aujourd'hui (dimanche). On le savait tous. Ce succès valide le bon travail de l'hiver et c'est bien pour mettre tout le monde en confiance. C'est super ». « Je suis sorti en début d'étape avec Rudy Molard, dans une bosse assez dure. J'ai suivi la bonne vague, j'ai réussi à me retrouver devant. Ensuite, un groupe est rentré. Ça se regardait un peu parce qu'on était trop nombreux pour qu'il y ait une bonne entente. Je suis ressorti avec Brambilla, on est rentré sur les quatre qui étaient devant. Je me suis accroché au mental. Je ne suis pas encore au top niveau, mais je suis quand même content de mes sensations. Je pète dans la Madone, dans les portions raides, après j'ai remis en route pour Jesus Herrada quand il m'a rattrapé. J'ai monté quasiment jusqu'au sommet pour lui, devant. Après, je l'ai laissé faire son final. « J’ai essayé d'anticiper. J'ai rejoint Rudy Molard et Anthony Perez qui ont attaqué au sommet du premier col. Je les ai rattrapés au bas de la descente, puis des petits groupes sont revenus sur nous. Ce n'était pas une si mauvaise idée, mais il y avait beaucoup de très bons coureurs devant. Après, il y a rien à dire : ça roule très vite en ce début de saison. Je n'ai pas de regrets à avoir, j'avais des bons watts, les sensations étaient plutôt correctes. J'ai craqué à l'usure avant le col de la Madone, dans le petit col qu'il y avait à deux bornes du sommet. Bruno Armirail menait le tempo, le rythme était trop élevé, ça roulait très vite.
Gianluca Brambilla s'adjuge par la même occasion le classement général de cette 53e édition. Il succède au Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) au palmarès de la course (voir classements).
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J'étais un peu juste dans la Madone, mais j'ai réussi à revenir dans le premier groupe. Dans les 10 derniers kilomètres, il y a eu pas mal d'attaques, l'entente n'était pas très bonne. C'était à Michael Woods de faire le gros du travail, mais au lieu de rouler à un rythme régulier et soutenu, il attaquait à tout va. Mais au final, c'est à cause de ça qu'on n'a pas pu rentrer sur la tête et grâce à ça que Gianluca (Brambilla) a pu remporter l'étape ».
Ça a roulé très fort pour prendre l'échappée. Je suis un peu déçu de ne pas l'avoir prise, mais j'étais trop juste dans les premiers kilomètres pour y aller, donc je n'ai pas tout tenté. J'avais peur d'exploser car ça roulait très vite. Ils ont d'ailleurs été très forts car on ne leur a rien repris. Ce n'est pas trop mal. J'étais de mieux en mieux au fil des jours. C'était ma course de reprise et je récupère encore de la Covid que j'ai eu en janvier, donc pour l'instant je suis satisfait ».
Je suis monté à bloc. Je bascule à 10-15" de l'échappée. Dans la descente, je n'arrive pas à revenir car il y en a quelques-uns qui connaissaient très bien la route. Je suis repris par un groupe et je finis avec eux. Je suis satisfait de m'être montré. Je me suis bien amusé. On s'attendait à ce scénario fou car il y avait 25-30 mecs en 30“. Le bilan est positif. La forme est ascendante, je suis à un bon niveau. Je vais profiter des courses qui arrivent et encore progresser avec les Boucles Drôme-Ardèche et Strade Bianche, suivis par Tirreno-Adriatico ».
Le bilan est très bon. Cette année, ce n’était pas du tout à ma portée. Il y a 50 fois plus de niveau. J’ai fait cinq mois sans compétitions. Il faut rester les pieds sur terre, je ne suis pas prêt à regagner des courses tout de suite ».
Quand je me suis fait reprendre, il n'y avait rien à faire. Ils étaient roue dans roue, ça montait tempo. On ne comptait pas attaquer dès le pied, donc ça ne servait à rien. Limite, j'aurais pu servir de point d'appui à Simon Carr s'il m'avait repris à quatre bornes du sommet du Col de la Madone après avoir attaqué, mais ce n'était pas le cas. Je n’avais jamais fait cette montée d’ailleurs.
Le bilan est plutôt bon. J'ai fait le travail demandé, j'étais à l'avant. Il fallait quand même pouvoir y être. J'y étais, j'ai fait du mieux que je pouvais, j'ai tout donné. A partir de là, je n'ai vraiment aucun regret à avoir. Je suis allé jusqu'à la rupture. Il faut être lucide. Cette année, avec la Covid, on a un peloton relevé. Obtenir des résultats dans ce contexte là, c'est de la même trempe que de performer en WorldTour ».