Pour la première fois, l'équipe féminine Arkéa a participé samedi au Circuit Het Nieuwsblad, la course d'ouverture en Belgique. Les sociétaires de l'équipe bretonne ont donc eu l'opportunité de découvrir les joies - et les souffrances - des pavés et monts flandriens. Et de lancer leur saison 2021. "Je me suis rassurée sur mes sensations mais on a eu bien mal aux jambes", soufflait Lucie Jounier auprès de DirectVelo après l'arrivée. Sa coéquipière Gladys Verhulst reconnaît également qu'elle n'était "pas trop mal".

UN BRIEFING PLUS LONG

Au briefing, photos et vidéos des pavés ont été montrées aux filles. "Nous n'habitons pas la porte à côté. La reconnaissance n'était pas possible car certaines sont encore en études durant la semaine. Notre briefing a donc été plus long et pointilleux que d'habitude", souligne Typhaine Laurance -notre photo-. Il n'empêche que rien ne remplace la réalité du terrain : la méconnaissance du parcours et l'inexpérience des athlètes ont quelque peu porté préjudice à l'équipe Arkéa. "Au kilomètre 82, j'étais très bien placée mais des filles m'ont fait une petite feinte, elles ont pris un chemin sur la gauche. Du coup, je me suis retrouvée mal placée et c'est là que c'est parti", regrette Lucie Jounier. "Durant la première partie de la course, il ne s'est pas passé grand-chose. C'était un peu une course d'attente. Dès le premier mont, cela a bien bagarré. J'étais mal placée... Les automatismes doivent encore revenir pour être à l'aise sur le vélo", analyse Gladys Verhulst, qui a eu des difficultés à aller frotter avec ses concurrentes. "Cela ne m'effraie plus, nuance-t-elle. Ce sont des filles comme les autres. Mais dans le final, il y a eu des coups de patin et je n'ai pas voulu prendre de risque. J'ai fini dans le peloton (à la 59e place, NDLR). C'était nerveux", poursuit la lauréate de la Picto-Charentaise 2019. "Nous devions emmener Gladys au sprint, mais on ne savait pas qu'il y avait autant de virages", ajoute Lucie Jounier.

QUELQUE CHOSE À FAIRE AU SAMYN

Malgré les difficultés rencontrées ce samedi, la classique flamande a séduit le collectif breton. "Chaque début de secteur est une arrivée. C'est ce qui fait son charme, déclare Gladys Verhulst. Je connaissais déjà le Mur de Grammont en ayant fait le Tour de Belgique avec l'équipe de France. Les autres bergs étaient sympas, ce sont des efforts qui me correspondent".

Elles seront présentes ce mardi au Samyn des Dames (1.1), où l'équipe était déjà engagée l'an dernier pour ses débuts dans les pelotons. "Il y aura moins de monde. Je vais essayer d'être performante, prévient Gladys Verhulst. Il y a quelque chose à faire, à nous de bien courir collectivement". Et Typhaine Laurance pour le mot de la fin. "On commence à avoir de l'expérience, doucement mais sûrement".