Team Sprinter Nice : « C'est fou de vivre ça »

Crédit photo DR

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Hôtel 4 étoiles avec vue sur la mer, courses de Classe 2 avec des ProTeams italiennes. Les huit heures de voiture ont vite été oubliées par les six coureurs du Team Sprinter Nice Métropole. Arrivés lundi en fin d'après-midi, les Azuréens ont lancé ce mercredi au Trofej Umag (1.2) leur tournée en Croatie. Pour Jean Goubert et Florent Gardella, elle durera près de deux semaines. "On est en bord de mer, c'est sympa. Dans les terres, on est à la campagne. Ça dépayse", savoure Florent Gardella auprès de DirectVelo.

COMME À LA TÉLÉ 

Le Provençal était la carte maîtresse du club de N2 ce mercredi. Comme attendu, l'épreuve 1.2 s'est conclue par un sprint massif. "Il y a eu une échappée qui a eu jusqu'à 2'50'' d'avance. Ça a accéléré et c'est revenu en un tour (22 km, NDLR). Comme chez les pros...", rapporte Simon Michel. Les deux Niçois ont été impressionnés par le niveau. "Incroyable ! Il y a des équipes du Giro. C'est comme à la télévision. C'est fou de vivre ça", sourit Florent Gardella. Ils ont dû jouer des coudes avec les équipes Bardiani-CSF-Faizane et Vini Zabù. "On a fait quasiment 44 km/h de moyenne, on a bien roulé. On roulait à 80 km/h sur les faux plat-descendants. Ce sont les premières courses, tout le monde cherche à gagner. C'était tendu", constate Simon Michel.

Ce dernier devait lancer son coéquipier au sprint. Mais à un kilomètre de l'arrivée, il a été éjecté du mauvais côté de la route à l'entrée d'un rond-point. "Heureusement, Flo est passé à gauche où c'était plus court". Florent Gardella n'avait jamais vécu un tel sprint. "On sait ce qu'est un sprint mais à cette allure, il faut débrancher le cerveau. Honnêtement, il faut repousser ses limites. Il faut se battre pour faire le sprint. J'ai fait de mon mieux au milieu des autres équipes". Classé dans le Top 20 de l'épreuve remportée par l'Italien Jakub Mareczko (voir classement), il assure être satisfait. "Ça montre qu'on est là. Vu le niveau, c'est bien", apprécie Simon Michel. Le coureur de 19 ans se montre lui aussi ravi de cette première en Classe 2. "Pour moi, ça s'est très bien passé. C'est un autre niveau, une super expérience".

DE LA FIERTÉ

Les Niçois sont conscients de leur chance de courir à ce niveau-là, dans un pays guère habitué à recevoir des équipes amateurs françaises. "Le club nous propose un calendrier très solide. Il y aura beaucoup de Classe 2 comme celles-là", apprécie Florent Gardella. "Je suis fier d'être là, dit Simon Michel. C'est une chance d'être au départ. Il faut honorer la confiance de l'équipe, notamment par rapport aux autres gars de l'équipe restés à la maison. Ça change du peloton amateur français où le niveau est déjà très bon. C'est une étape dans notre carrière. C'est plaisant de courir avec les pros. On est admiratif de ces gars".

Mais sur le vélo, les Niçois sont là pour être performants. "On est un peu impressionné, mais il faut faire la part des choses. Le truc, c'est qu'il faut courir au maximum regroupé pour ne pas se faire emmerder. On a plutôt bien manœuvré", dit Florent Gardella. Ce dimanche, à l'occasion du Trofej Poreč (1.2), il espère faire encore mieux. "Le parcours sera à peu près comme aujourd'hui (mercredi), avec une arrivée qui devrait se faire cette fois-ci plus à la pédale. Il y aura pour finir 1,5 km à 5-6 %. J'espère faire mieux. La forme est là", assure le 2e d'une manche des Boucles du Haut-Var. Viendra ensuite l'Istrian Spring Trophy (2.2), du 11 au 14 mars. "Pour le moment, je ne suis pas prévu la semaine prochaine, confie Simon Michel. J'aimerais bien le faire, ça doit être une belle expérience". Une de plus.

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Portrait de Simon MICHEL