Corentin Navarro : « La motivation est bien revenue »

Crédit photo DirectVelo

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Proche de rejoindre le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com l’an passé, Corentin Navarro a franchi le pas cet hiver. “On avait déjà parlé fin 2019. Mais j’attendais des réponses d’autres équipes, et ils avaient ensuite bouclé l’effectif. Pour 2021, il y avait une envie commune. Je connais bien les coureurs de l’équipe et j’avais envie de retrouver mon frère (Gauthier)“, déclare à DirectVelo le Narbonnais qui avait étrenné le maillot de l’Occitane Cyclisme Formation la saison dernière.

« JE N’AVAIS PAS RÉUSSI À RESTER SÉRIEUX »

2020 a été compliquée pour l’ancien sociétaire du Team Wiggins. “J’ai vraiment passé une sale année. La saison avait super bien commencé (lire ici). Puis, avec le confinement, je m’étais complètement démotivé. Je n’avais pas réussi à rester sérieux comme il n’y avait pas de courses. Je ne prenais plus trop de plaisir sur le vélo. J’avais fini la saison en aidant l’équipe au maximum“. Désormais, avec le SCO Dijon, il peut choisir son programme contrairement à l’an passé. “J’avais fait Arbent-Bourg-Arbent qui était beaucoup trop dur pour moi. En plus, je n’étais pas en forme donc c’était encore moins facile. Là, j’ai des courses qui me conviennent un peu plus. Il y a généralement un front grimpeur et un autre sprinteur-rouleur“.

Après avoir effectué une grosse coupure après Nantes-Segré, le coureur de 23 ans a repris le vélo au bout d’un mois. “Les deux-trois premières semaines, je roulais à l’envie. Je faisais ce que je voulais, ça pouvait être deux heures de route ou quatre heures de VTT. Ensuite, on a commencé à avoir les premiers rassemblements et j’ai emménagé sur Dijon. On se voit presque tous les jours avec mes coéquipiers. Il y a une super ambiance et une bonne cohésion. Ce sont tous de bons potes. La motivation est bien revenue. En plus, on arrive à courir tous les week-ends malgré le contexte actuel“. Sur ses premières courses, il a lancé les sprints de Mathieu Pellegrin et Olivier Leroy. “On est trois sprinteurs. On ne peut pas forcément jouer sa carte tous les week-ends“.

« UN PETIT PLUS D’AVOIR SON FRÈRE »

Ce dimanche, l’Audois va découvrir Paris-Troyes, en Classe 2. “D’après ce qu’on m’a dit, c’est plus typé bordure avant de rentrer sur un circuit assez usant. Tout dépendra comment la course se passe, si ça contrôle et que ça passe les bosses au train ou si les ProTeams roulent à fond dès le début. J’espère que ça arrivera au sprint, ce sera plus favorable pour moi même si ça peut être pas mal qu’il y ait un peu de sélection et qu’on se retrouve en petit comité à 30-40 coureurs. Je n’excelle pas dans les sprints vraiment massifs“.

Corentin Navarro aura justement l’occasion de rouler avec son frère Gauthier, comme ce fut le cas, pour la première fois, le week-end dernier au Prix de Chaumont. “Après avoir contrôlé l’échappée de Julien (Souton), on a roulé sur la fin. C’est quand même un petit plus d’avoir son frère, ça nous motive mutuellement. S’il y en a un qui est un peu moins bien, il va vouloir se donner un peu plus pour être au niveau de l’autre“. Par la suite, il lorgne sur la Coupe de France et notamment le contre-la-montre par équipes, le Chrono 47. “Le Grand Prix de Saint-Étienne (la première manche, NDLR) est un peu trop dur pour moi“. Plus tard, il devrait retourner au Tour d’Eure-et-Loir où il avait fini 3e d’une étape et 9e du classement général en 2019. “Ça pourrait être un objectif. Je connais bien les routes. Après, on ne peut pas trop s’avancer. Il y a régulièrement des courses annulées. On prend au jour le jour, on voit à la semaine“.

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