Paul Lapeira : « J’y pensais depuis six mois »

Crédit photo Zoé SOULLARD / DirectVelo

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Paul Lapeira était particulièrement ému, quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée du Grand Prix de Saint-Etienne Loire en vainqueur (voir classement). Le sociétaire de la formation AG2R Citroën U23, qui avait spécifiquement ciblé cette épreuve depuis des mois, est particulièrement heureux de ce succès. “C’est le résultat d’un gros travail, c’est une grosse fierté ! C’est la grosse victoire que j’attendais pour ce début de saison. Cette course, j’y pensais depuis six mois. Anthony Jullien habite tout près et il m’avait dit qu’il me voyait bien gagner ici. Depuis, j’avais cette course en tête. Le faire, c’est exceptionnel !”, s’est réjouit le lauréat auprès de DirectVelo, devant le Stade Geoffroy Guichard des « Verts » de l’ASSE. Je suis ému, forcément. Il y a quelques années, j’avais de gros problèmes de genou… En arrivant ici, dans la réserve d’AG2R, je ne savais pas réellement si j’avais ma place, concède-t-il après coup. Et là… ça me fait plaisir. Ma famille me suit, ils se sont toujours investis pour moi. Je pense qu’ils sont fiers, en Normandie”, sourit-il, toujours autant touché par ce succès. 

Cette victoire acquise sur la première manche de la Coupe de France N1, face aux meilleurs amateurs du peloton hexagonal, est le symbole de la progression du coureur de 21 ans, présent au sein du club savoyard depuis son passage chez les Espoirs en 2019. “Chaque année, depuis les Juniors, je franchis les échelons petit à petit. J’avais envie de gagner de plus grosses courses que l’an dernier - quatre victoires dont trois sur des Toutes Catégories -. Maintenant, c’est fait”. Ce samedi, les coureurs de l’AG2R Citroën Team U23 ont appliqué à la lettre le plan qu’ils avaient imaginé en amont de la course. Avant d’être récompensés par Paul Lapeira, amené à conclure ce travail collectif. “Bastien (Tronchon) a fait un début de course de folie. On avait prévu d’être actifs sur la fin de course et c’est ce que l’on a fait, en étant omniprésents lors de la dernière heure. On a tous fait notre part du boulot. Pour ma part, il était prévu que je bouge dans la dernière bosse, et c’est ce que j’ai fait. Je savais qu’en sortant là, puis en mettant tout jusqu’au bas de la descente, ça pouvait le faire. C’est ce qu’il s’est passé, c’est génial”, insiste-t-il. 

Encore fallait-il parvenir à se débarrasser de ses tous derniers adversaires dans la ligne droite finale. “C’était dur mais c’était un vrai final pour puncheurs, exactement typé pour moi. J’étais trop bien, j’avais des jambes de feu. Quand j’ai vu que j’étais en passe de gagner, avec Stefan (Bennett), j’ai tout fait pour arriver au sprint avec lui car je savais que j’étais plus rapide. Sur le sprint, c’était très dur… J’ai gagné dans la douleur, mais avec un vélo d’avance quand même, je crois”, plaisante-t-il. Déjà 2e du Grand Prix des Carreleurs, en Alsace, le week-end dernier - seulement battu par Axel Zingle au sprint (lire ici), Paul Lapeira confirme qu’il était déjà en grande condition, malgré ses quatre petits jours de course au compteur depuis le début de l’exercice annuel. “Tous les ans, on reprend plus tard que les autres. Donc on ne savait pas trop où on allait en être, forcément. Mais notre préparation fonctionne, on le sait. Sur les dix derniers jours, on a bien préparé cette course. Le boulot a été bon et ma victoire en est la preuve”.

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